Napoléon's lover a écrit :Attention car le jeton présenté ici et celui de ce site (https://www.worthpoint.com/worthopedia/ ... 1747020484) ne sont pas exactement identiques. Sur celui du site on peut lire "noremberg" ici ce n'est pas le cas, alors ce n'est peut êre pas forcément un jeton de nuremberg.
Je n'avais pas vu ce jeton, mais ça confirme l'origine de Nuremberg. Une autre origine n'aurait pas repris une des deux faces; ça ne peut être que de la même origine et dans ce cas-ci, du même graveur.
Le jeton de Nuremberg, n'est pas un jeton qui concerne Nuremberg, c'est un jeton fabriqué à Nuremberg.
Voici les principaux endroits où l'on a frappé des jetons.
PARIS
La fabrication des jetons n’est pas libre : il faut d’abord obtenir une autorisation, faire réaliser les coins par un spécialiste patenté (graveur, orfèvre) et les faire frapper dans un atelier royal, dont le principal est Paris.
TOURNAI
A la fin de la guerre de Cent Ans, la production des jetons parisiens est reprise à Tournai.
Mais la ville, éloignée du pouvoir royal, ajoute à sa production officielle des émissions de masse : jetons banaux que la bourgeoise commerçante réclame de plus en plus. Ils reprennent les types précédents mais avec une exécution moins soignée.
NUREMBERG
Quelques décennies plus tard, la ville allemande de Nuremberg vient supplanter Tournai qui ne frappe plus de jetons à partir de sa conquête par Charles Quint en 1521.
Les ateliers royaux ont des difficultés à fournir toutes les administrations qui se mettent à vouloir des jetons personnalisés. Avec l’accroissement du commerce, le besoin en jetons se développe fortement et les particuliers se tournent vers la production de Nuremberg.
A partir de 1672, la fabrication des jetons est réservée au balancier du Louvre, l’importation de jetons étrangers est prohibée. Mais cette interdiction reste lettre morte… et Nuremberg continue d’inonder le marché français avec des jetons banaux de plus ou moins bonne facture.