praeda a écrit :Juste pour dire que c'est très agréable de lire ces échanges qui montrent que la DM n'est pas pratiquée que par des béotiens avides de notoriété youtubesque. Ça nous change de la majorité de ce qu'on voit sur le Net en rapport avec cette activité. Un grand merci à Rococo et aux membres du bureau de la FFDM.Merci pour ces éloges nous n'en demandons pas tant ...
Il y a un point qui n'a pas été abordé et qui me tourne dans la tête : comment présenter scientifiquement aux autorités compétentes, et plus généralement à la société, une image objective de la détection électromagnétique en France ?
J'ai bien compris que la FFDM visait le volet judiciaire et législatif, c'est un objectif essentiel si l'on veut un jour à nouveau permettre une utilisation des DM en-dehors du régime d'autorisation préfectorale actuelle.
Cependant, je pense que cette évolution ne sera possible que si en amont les UDM ont produit des documents étayés scientifiquement qui démontrent l'utilité sociale de leur pratique, pour le dire vite.
Il suffit de voir comment les adversaires des UDM ont procédé pour en arriver à la situation actuelle. Bien avant la loi de 2016 et ses applications réglementaires qui mettent en oeuvre la "chasse aux UDM", les services culturels ont produit des rapports officiels pour établir un état des lieux et procéder à des préconisations. Je pense que le rapport du CNRA de 2011 est d'ailleurs le point de départ qui aboutit à la situation actuelle même si l'on peut trouver des textes plus anciens qui déjà objectivaient la problématique DM. On a ainsi un rapport de 10 pages, univoque et mal documenté, qui permet ensuite aux autorités d'adosser la répression sur un document censé être sérieux et objectif.
Il faudrait être capable de faire ce genre de rapport et ce n'est pas simple car il faut du temps, et même beaucoup de temps, et bien sûr une équipe rédactionnelle cohérente alors que les UDM sont dispersés géographiquement et issus de milieux socio-culturels très différents.
La première étape serait de collationner toutes les ressources en lien de près ou de loin avec la DM pour en faire une base de données organisées thématiquement. Un vrai travail de bénédictin.
La deuxième étape serait de déterminer les grandes problématiques liées à l'UDM et les objectifs à atteindre pour savoir ce qu'il faut chercher à démontrer.
La troisième étape serait la rédaction de rapports ciblés sur ces grandes problématiques.
La quatrième et dernière étape consisterait à rendre ces publications publiques afin d'en faire toute la publicité nécessaire. Et ça aussi ce n'est pas simple.
Bref, mes propos sont théoriques et difficiles à mettre en oeuvre en l'absence de forces intellectuelles mobilisables activement. l'UDM reste un loisir, mal en point, alors que ses adversaires sont nombreux et disposent d'outils pour produire et publier des arguments anti-UDM. Il s'agit bien sûr des services centraux et déconcentrés en charge du patrimoine, les sociétés savantes locales aussi qui ont bien compris le sens du vent, les opérateurs archéologiques également qui peuvent subir des pressions des autorités et/ou subir des pillages sur leurs chantiers, la liste est longue.
En tout cas, je me répète, je trouve la démarche de la FFDM épatante et la mesure des propos des membres du bureau digne d'éloges. Cela nous change des crétineries dysorthographiées d'autres groupes et personnes qui polluent Internet.
Vous avez parfaitement raison et nous partageons cette analyse pleine de bon sens. Ces documents scientifiques qui démontrent l'utilité sociale de la DM existent déjà, ils sont produits par les archéologues des pays où la DM est désormais autorisée et encadrée par des textes pragmatiques...
Nous y travaillons et nos avocats aussi, c'est un travail fastidieux et c'est entre autre pour cela que nos conseils nous coûtent aussi chers... Ces argumentaires anti UDM que nos adversaires font faire par les services de l'Etat et à nos frais (les impôts), la FFDM doit payer pour les fabriquer...
Idem pour ce qui est de la manipulation de l'opinion publique et des décideurs. Combien de journaux sont acquis à la cause anti UDM et se font un plaisir chaque été, de pondre quelques articles pour casser l'images de la DM.
A cet égard, il faut se rendre à l'évidence, l'archéologie demande de longues études mais la filière est bouchée et les salaires peu attractifs. Ainsi de nombreux archéologues de formation se retrouvent dans l'obligation de se recycler, dans le journalisme, les services de police, de gendarmerie, de la magistrature. Ces gens-là font autre chose pour "faire bouillir la marmite" mais au fond ils sont archéo et continuent de défendre leur Cause dans leurs nouvelles fonctions... ce qui n'est pas pour aider le monde UDM ...
En tout cas, merci pour votre soutien .
Marc Méreaux, Président de la FFDM