boete73 a écrit :bonsoir
c'est quoi un jeton a l'ecu??
ca avait une valeur marchande a l'epoque
ou c'etait un jeton pour les jeux de grattages??
j ai trouver ca , par hazard sous une frite !
Les jetons de compte, dont le nom vient de « jeter », ont servi primitivement à compter; on n'en fait pas remonter l'usage en France au delà du XIVème siècle. Le plus ancien jeton d'argent du Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale est du règne de Charles VII. On lit sur quelques-uns de ceux qui ont été frappés pour le règne de Charles VIII : « Entendez bien et loyaument aux comptes ». Sous Anne de Bretagne : « Gardez-vous des mescomptes ». Sous Louis XII : « Calculi ad numerandum reg. Jussu Ludov. XII ». Sous quelques rois suivants ; « qui bien jetera, son compte trouvera ». L'usage des jetons pour calculer était si bien établi, dit Millin, que les rois en faisaient fabriquer des bourses pour être distribuées aux officiers de leurs maisons qui étaient chargés des états de dépense; aux vérificateurs de ces états, et aux personnes qui avaient le maniement des deniers publics. La nature ou l'objet de ces comptes s'exprimait dans les légendes des jetons. On y lisait : « Pour l'écurie de la reine », sous Anne de Bretagne; « Pour l'extraordinaire de la guerre », sous François Ier, etc. Quelquefois ces légendes portaient le nom des cours à l'usage desquelles les jetons étaient destinés : « Pour les gens des comptes de Bretagne »; « gettoir (ou jetons) aux gens des finances »; « pro camera computorum Bressiae ». On trouve même sur quelques-uns le nom de « Raoul de Refuge », maître des comptes de Charles VII; de Jean Testu, conseiller et argentier de François Ier; de Jean de Saint-Amadour, maître de l'hôtel de Louis XII; de Thomas Boyer, général des finances sous Charles VIII; d'Antoine de Corbie, contrôleur sous Henri II. Les villes, les compagnies et les seigneurs firent aussi fabriquer des jetons à leur nom et pour l'usage de leurs officiers.
On donnait ordinairement des jetons pour étrennes aux rois et aux reines. A l'époque de Henri IV, le roi recevait deux bourses de jetons d'or et la reine deux de jetons d'argent. Sully les offrit, suivant la coutume, en 1600. Ses Mémoires font mention d'étrennes semblables pour les années suivantes. Sully faisait lui-même les devises des jetons qu'il présentait au roi. L'emploi des jetons de compte a été peu a peu restreint aux tables de jeu.