Bonjour les amis.
Voici un petit manifeste pour la détection de loisirs et historique
je vous invite à le lire, me faire part de vos remarques et suggestions, et pourquoi pas le soumettre à vos associations ou me faire part si vous souhaitez en être signataire.
Je ne représente rien n'y personne, il s'agit uniquement d'un point de vue personnel, mais je pense que la plupart des détectoriste ne pourront qu'etre d'accord.
1ere étape
vous pouvez signer le texte ici https://www.mesopinions.com/petition/ar ... ique/64337
Manifeste pour la détection dite de loisirs et historique
Aujourd'hui, entre 10 000 et 40 000 personnes pratiquent la détection de loisirs en France.
Même si ces chiffres restent une estimation, les prospecteurs n'étant pas soumis à un permis ou à une déclaration de leurs appareils, ces chiffres montrent un intérêt certains pour ce loisirs.
Or la pratique de ce loisirs entre en confrontation directe avec les défenseurs du patrimoine que sont la communauté des archéologues, qui estiment que des informations pouvant leur être cruciales pour l'étude des sites sont extraites uniquement pour une valeur vénale et non scientifique des biens mobiliers.
Je vais essayer par ce manifeste de vous montrer l'état actuel des choses en France, et leur possible évolution.
I-L'état actuel
La loi actuelle est claire mais ambiguë : Article L542-1 du Code du Patrimoine (reprenant la loi 89-900)
«Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets pouvant intéresser la Préhistoire, l’Histoire, l’art ou l’archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche.» .
La plupart des prospecteurs jouent sur l’ambiguïté de cette loi et une certaine tolérance envers la détection de loisirs, en demandant des autorisations non pas préfectorale, mais aux propriétaires, pour se justifier par la recherche d'objets modernes, agricoles , ou de bornes de terrains par exemple, afin de pratiquer leurs loisirs.
Or, qui achèterait une machine coûtant entre 300 et 1500 euros, pour faire plaisir à un illustre inconnu ?
Les associations soutenant ces pratiques sont irresponsables, et c'est cette irresponsabilité qui justement ne permet pas de faire avancer notre cause.
La plupart des ces associations sont par ailleurs souvent issues ou affiliées à des magasins de détecteurs de métaux.
La loi actuelle ne permet pas aux prospecteurs de déclarer , sans risque de poursuite judiciaire, n'importe quelle trouvaille pouvant intéresser la Préhistoire,l'Histoire, l'art ou l'archéologie.
La plupart des prospecteurs gardent chez eux la plupart des trouvailles qu'ils font, procèdent à des échanges, attendent une loi qui leurs permettraient de déclarer leurs trouvailles, qui n’intéresseront pas les scientifiques archéologues, mais qui peuvent être une source historique importante pour l'Histoire locale.
En effet, un objet sorti de son contexte n'aura aucun intérêt pour la démarche scientifique des archéologues.
Mais cet objet n'a t il pas pour autant un intérêt historique ?
De plus, de quel contexte scientifique est sorti un objet souvent trouvé en labours, avec un détecteur dont la limite de détection est souvent de l'ordre de 20 Cm de profondeur, ce qui ne lui permet pas de rentrer dans les strates archéologiques ni de les détruire ?
Si tel était le cas, les agriculteurs devraient tous être poursuivi pour destruction de bien archéologique.
Parlons un peu justement du travail des archéologues.
Je me suis rendu récemment à un atelier de découverte pour enfant des métiers de l'archéologie.
D'après les déclarations de la personne animant l'atelier, dans le cadre de fouille préventive, avant donc la construction d'un projet immobilier, un diagnostic est effectué.
Ce dernier consiste en l'ouverture de tranchée permettant de détecter la présence de site archéologique.
Or j'ai été surpris d'apprendre que des fouilles sont ensuite programmées uniquement si le site révèle une importance scientifique. Si une énième villa gallo romaine est trouvée, il n'y a pas de fouilles d’effectuées, et le site est donc détruit pour permettre la construction.
Tout cela bien entendu en raison de contraintes budgétaires.
Nous avons bien sûr également eu droit au petit mot concernant les méchants utilisateurs de détecteurs de métaux.
A coté de cela, je me suis fait connaître à mon interlocutrice comme étant prospecteur, et nous avons pu avoir une discussion sans tabou, elle même reconnaissant que la position des archéologues était extrême , et que des compromis devraient être trouvés des deux cotés.
II-Comment changer les choses
Les prospecteurs ne doivent plus cacher leurs ambitions.
Oui nous sommes des amoureux de l'Histoire, nous n'allons pas détecter afin de chercher des pièces agricoles ou des bornes de terrain.
Nous devons avant tout retirer toute valeur vénale à l'objet découvert.
Si nous découvrons un objet ou un groupe d'objet représentant un intérêt historique, ce dernier doit être mis à la disposition d'un musée ou d'une personne souhaitant l'étudier, et déclarer via une plate forme internet comme c'est le cas en Angleterre.
L'objet pourra le cas échéant être conservé par le découvreur, mais sans que ce dernier ne puisse le revendre.
Nous sommes avant tout des amoureux de l'Histoire, et l'objet ne doit avoir avoir pour nous qu'une valeur historique, et non financière.
C'est justement cette valeur financière de l'objet qui entraîne des dérives dans le cadre du Treasure Act en Angleterre.
Les prospecteurs doivent également être regroupés dans des fédérations ou associations au niveau local, afin que les archéologues puissent y faire appel dans le cadre, comme évoqué plus haut, où un site est découvert mais qu'il ne sera pas fouillé avant sa destruction.
Même si ce site n'a aucun intérêt scientifique, les objets métalliques qu'il renferme peuvent avoir un intérêt historique local, et permettre de faire connaître un peu plus l'histoire locale aux populations.
Les archéologues pourront également faire appel à nos services pour la fouille des terres de déblais, ces dernières étant perturbées.
Comme dit dans la première partie, les détecteurs ont une porté limitée dans la pénétration au sol. Les dernières innovations portant essentiellement sur la discrimination des métaux.
Nous devons donc pouvoir être autorisé à détecter n'importe où, hors site archéologique en cours de fouille, hors cas prévu par la loi.
III- Les pilleurs
Oui, des pilleurs utilisant des détecteurs de métaux, cela existe.
Nous en connaissons d'ailleurs tous.
Détection de nuit, sur des sites en cours de fouille, sur des sites interdits, vente d'objet sur internet, alimentation du marché noir.
Nous ne devons avoir aucune pitié pour ces personnes, qui salissent notre image, et les dénoncer aux autorités compétentes.
Ce n'est qu'en éliminant ces nuisibles qui nous pourront être reconnu à notre juste valeur.
Conclusion :
Une complémentarité, et non un partenariat, existe entre notre loisir et l'archéologie.
Là où l'archéologue est dans une démarche scientifique , nous sommes dans une démarche historique.
Le législateur, au niveau national comme européen, doit se saisir de ce dossier, et nous permettre de pratiquer librement, mais de façon clairement encadrée par la loi, notre passion pour l'histoire.
Il doit également sanctionner plus durement les pilleurs.
L'Histoire est un bien commun, notre passion consiste à le trouver, mais notre devoir est de la sauvegarder, le protéger, et le partager.
Voici un petit manifeste pour la détection de loisirs et historique
je vous invite à le lire, me faire part de vos remarques et suggestions, et pourquoi pas le soumettre à vos associations ou me faire part si vous souhaitez en être signataire.
Je ne représente rien n'y personne, il s'agit uniquement d'un point de vue personnel, mais je pense que la plupart des détectoriste ne pourront qu'etre d'accord.
1ere étape
vous pouvez signer le texte ici https://www.mesopinions.com/petition/ar ... ique/64337
Manifeste pour la détection dite de loisirs et historique
Aujourd'hui, entre 10 000 et 40 000 personnes pratiquent la détection de loisirs en France.
Même si ces chiffres restent une estimation, les prospecteurs n'étant pas soumis à un permis ou à une déclaration de leurs appareils, ces chiffres montrent un intérêt certains pour ce loisirs.
Or la pratique de ce loisirs entre en confrontation directe avec les défenseurs du patrimoine que sont la communauté des archéologues, qui estiment que des informations pouvant leur être cruciales pour l'étude des sites sont extraites uniquement pour une valeur vénale et non scientifique des biens mobiliers.
Je vais essayer par ce manifeste de vous montrer l'état actuel des choses en France, et leur possible évolution.
I-L'état actuel
La loi actuelle est claire mais ambiguë : Article L542-1 du Code du Patrimoine (reprenant la loi 89-900)
«Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets pouvant intéresser la Préhistoire, l’Histoire, l’art ou l’archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche.» .
La plupart des prospecteurs jouent sur l’ambiguïté de cette loi et une certaine tolérance envers la détection de loisirs, en demandant des autorisations non pas préfectorale, mais aux propriétaires, pour se justifier par la recherche d'objets modernes, agricoles , ou de bornes de terrains par exemple, afin de pratiquer leurs loisirs.
Or, qui achèterait une machine coûtant entre 300 et 1500 euros, pour faire plaisir à un illustre inconnu ?
Les associations soutenant ces pratiques sont irresponsables, et c'est cette irresponsabilité qui justement ne permet pas de faire avancer notre cause.
La plupart des ces associations sont par ailleurs souvent issues ou affiliées à des magasins de détecteurs de métaux.
La loi actuelle ne permet pas aux prospecteurs de déclarer , sans risque de poursuite judiciaire, n'importe quelle trouvaille pouvant intéresser la Préhistoire,l'Histoire, l'art ou l'archéologie.
La plupart des prospecteurs gardent chez eux la plupart des trouvailles qu'ils font, procèdent à des échanges, attendent une loi qui leurs permettraient de déclarer leurs trouvailles, qui n’intéresseront pas les scientifiques archéologues, mais qui peuvent être une source historique importante pour l'Histoire locale.
En effet, un objet sorti de son contexte n'aura aucun intérêt pour la démarche scientifique des archéologues.
Mais cet objet n'a t il pas pour autant un intérêt historique ?
De plus, de quel contexte scientifique est sorti un objet souvent trouvé en labours, avec un détecteur dont la limite de détection est souvent de l'ordre de 20 Cm de profondeur, ce qui ne lui permet pas de rentrer dans les strates archéologiques ni de les détruire ?
Si tel était le cas, les agriculteurs devraient tous être poursuivi pour destruction de bien archéologique.
Parlons un peu justement du travail des archéologues.
Je me suis rendu récemment à un atelier de découverte pour enfant des métiers de l'archéologie.
D'après les déclarations de la personne animant l'atelier, dans le cadre de fouille préventive, avant donc la construction d'un projet immobilier, un diagnostic est effectué.
Ce dernier consiste en l'ouverture de tranchée permettant de détecter la présence de site archéologique.
Or j'ai été surpris d'apprendre que des fouilles sont ensuite programmées uniquement si le site révèle une importance scientifique. Si une énième villa gallo romaine est trouvée, il n'y a pas de fouilles d’effectuées, et le site est donc détruit pour permettre la construction.
Tout cela bien entendu en raison de contraintes budgétaires.
Nous avons bien sûr également eu droit au petit mot concernant les méchants utilisateurs de détecteurs de métaux.
A coté de cela, je me suis fait connaître à mon interlocutrice comme étant prospecteur, et nous avons pu avoir une discussion sans tabou, elle même reconnaissant que la position des archéologues était extrême , et que des compromis devraient être trouvés des deux cotés.
II-Comment changer les choses
Les prospecteurs ne doivent plus cacher leurs ambitions.
Oui nous sommes des amoureux de l'Histoire, nous n'allons pas détecter afin de chercher des pièces agricoles ou des bornes de terrain.
Nous devons avant tout retirer toute valeur vénale à l'objet découvert.
Si nous découvrons un objet ou un groupe d'objet représentant un intérêt historique, ce dernier doit être mis à la disposition d'un musée ou d'une personne souhaitant l'étudier, et déclarer via une plate forme internet comme c'est le cas en Angleterre.
L'objet pourra le cas échéant être conservé par le découvreur, mais sans que ce dernier ne puisse le revendre.
Nous sommes avant tout des amoureux de l'Histoire, et l'objet ne doit avoir avoir pour nous qu'une valeur historique, et non financière.
C'est justement cette valeur financière de l'objet qui entraîne des dérives dans le cadre du Treasure Act en Angleterre.
Les prospecteurs doivent également être regroupés dans des fédérations ou associations au niveau local, afin que les archéologues puissent y faire appel dans le cadre, comme évoqué plus haut, où un site est découvert mais qu'il ne sera pas fouillé avant sa destruction.
Même si ce site n'a aucun intérêt scientifique, les objets métalliques qu'il renferme peuvent avoir un intérêt historique local, et permettre de faire connaître un peu plus l'histoire locale aux populations.
Les archéologues pourront également faire appel à nos services pour la fouille des terres de déblais, ces dernières étant perturbées.
Comme dit dans la première partie, les détecteurs ont une porté limitée dans la pénétration au sol. Les dernières innovations portant essentiellement sur la discrimination des métaux.
Nous devons donc pouvoir être autorisé à détecter n'importe où, hors site archéologique en cours de fouille, hors cas prévu par la loi.
III- Les pilleurs
Oui, des pilleurs utilisant des détecteurs de métaux, cela existe.
Nous en connaissons d'ailleurs tous.
Détection de nuit, sur des sites en cours de fouille, sur des sites interdits, vente d'objet sur internet, alimentation du marché noir.
Nous ne devons avoir aucune pitié pour ces personnes, qui salissent notre image, et les dénoncer aux autorités compétentes.
Ce n'est qu'en éliminant ces nuisibles qui nous pourront être reconnu à notre juste valeur.
Conclusion :
Une complémentarité, et non un partenariat, existe entre notre loisir et l'archéologie.
Là où l'archéologue est dans une démarche scientifique , nous sommes dans une démarche historique.
Le législateur, au niveau national comme européen, doit se saisir de ce dossier, et nous permettre de pratiquer librement, mais de façon clairement encadrée par la loi, notre passion pour l'histoire.
Il doit également sanctionner plus durement les pilleurs.
L'Histoire est un bien commun, notre passion consiste à le trouver, mais notre devoir est de la sauvegarder, le protéger, et le partager.
Dernière modification par Augustus Detection le 15 avr. 2019, 09:13, modifié 1 fois.