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  • Différences fonctionnement entre VLF/PI

  • Rubrique sur ce type de détecteur de métaux (test, réglages, avis, conseils, utilisation, mode d'emploi): les PI
Rubrique sur ce type de détecteur de métaux (test, réglages, avis, conseils, utilisation, mode d'emploi): les PI
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 #610634  par détect-heures
 
Je me rend compte que ce n'est pas si évident de trouver des explications simples sur les différences techniques entre un VLF et un PI. J'ai donc compilé quelques infos afin d'essayer en termes ultra simples (donc pas trop techniques) de pointer les principales différences entre le fonctionnement d'un VLF et d'un PULSE INDUCTION (PI)...je trouve que c'est toujours sympa de comprendre un peu les belles machines que nous avons entre les mains :

Fonctionnement d’un VLF

Un boitier pour l’électronique et un disque composé de deux bobines, une émettrice et une réceptrice. Le boitier du détecteur fait circuler un courant dans la bobine dite émettrice.
Ce courant, qui tourne en rond de façon continue dans la première bobine, créé un champ magnétique qui produit lui-même un courant induit dans la seconde bobine (vive FOUCAULT).
C’est-à-dire, que sans aucun contact, il fait naître un courant dans la bobine réceptrice.
Ce courant induit est proportionnel au courant de la bobine émettrice, donc par définition stable et il est mesuré en permanence par le circuit du boitier du détecteur.
Si, à présent, on introduit un objet conducteur (donc métallique) dans le champ magnétique, le même phénomène va se produire entre la bobine émettrice et l’objet, dans lequel un courant induit va également prendre naissance. (tj FOUCAULT que l'on pourrait élever au rang de saint patron des détecteuristes, car sans sa découverte pas de détecteurs ::d )
La bobine émettrice alimente maintenant non plus une bobine mais deux bobines réceptrices, la bobine du disque et l’objet métallique.
Hors, étant donné que l’on ne fait varier le courant de la bobine émettrice (rien ne se créé et rien ne se perd) cette dernière ne peut plus délivrer la même puissance à la bobine réceptrice (une partie est utilisée par l'objet) dont la « tension » va alors chuter, proportionnellement à la tension qui vient de naître dans l’objet métallique.
Et voilà, le circuit électronique du boitier du détecteur mesure une différence de tension sur la bobine réceptrice et se met alors à sonner. Facile :]

Fonctionnement d’un PI

Les détecteurs à Induction Pulsée ressemblent beaucoup aux VLF. Mais sur le plan technique, ils présentent d’importantes différences.
En premier lieu le disque d’un PI ne se compose que d’une bobine émettrice.
Au lieu d’alimenter cette bobine en permanence, comme pour un VLF, l’électronique du boitier envoi de très rapides impulsions à des fréquences beaucoup plus élevées que les VLF (parfois sup à 950 hz alors que les VLF vont de 4 à une vingtaine de hz max).
Comme pour les VLF, le courant qui circule dans la bobine produit alors un champ magnétique, mais qui est très bref (quand le VLF est en continue) et beaucoup plus puissant. Un objet métallique qui se trouve à l’intérieur de ce champ va, lui aussi, être parcouru par ce courant proportionnel à ce champ magnétique.
C’est là que s’arrête la comparaison avec un VLF.
En effet, après avoir envoyé une puissante impulsion le PI « s’arrête » d’émettre pendant une période très courte et on peut dire qu’il se met en position « d’écoute », un peu comme un sonar qui attend le retour du signal émis (écho).
Le courant dans la cible métallique va alors décroitre tout en produisant à son tour un champ magnétique très faible (qui en plus se termine par un pic, effet de crête, juste avant de décliner brutalement) qui va être capté et mesuré par l’électronique du boitier du PI.
C’est en fait une suite de plusieurs mesures qui permet de déterminer la présence du métal.

A noter que ces mesures peuvent devenir compliquées à effectuer avec précision, quand la fréquence de l’impulsion est très élevée. C’est une des raisons qui font que de nombreux PI utilisent des fréquences plus facile à maitriser (100 hz) et qui donnent des résultats tout à fait honorables. A noter également que plus une fréquence est élevée plus le balayage peut être rapide et inversement ;)
Mais la fréquence n’est qu’un paramètre, la puissance avec laquelle le PI va émettre l’impulsion est également très importante. C’est la raison pour laquelle les PI sont souvent très « gourmand » en énergie et le plus souvent alimentés par des batteries de 12 voltes.
Enfin pour être complet, si un VLF se caractérise par une « capacité » via son boitier électronique a déterminer la nature du métal et même à très bien identifier le FER qui à une signature très particulière (discriminer le fer, c’est bien l’identifier pour ne pas sonner dessus ;o), les PI quand à eux se révèlent peu efficace pour discriminer les métaux (et le fer en particulier) sans l’ajout de dispositifs complémentaires,ce qui en fait leur principal point faible.
Conscient de cette faiblesse, certains fabricants de PI cherchent des solutions afin d’identifier au moins le fer, qui, a tords selon moi, (reflexe de VFL) est souvent perçu comme sans intérêt. C’est oublié que si le fer est un contenant, cela ne présume en rien du contenu :P
Pour se faire, on commence à voir des PI s’équiper de dispositifs à base de magnétomètre, dont la principale caractéristique est d’identifier le fer et uniquement le fer, il reste en effet insensible aux autres métaux !

Voilà, j'espère avoir fait simple et que cela vous aidera à mieux comprendre ces deux dispositifs que nous utilisons dans notre loisir de prédilection...bonne lecture et à votre dispo si vous avez des questions ;-)
 #610646  par Rococo
 
merçi pour ce petit boulot tres instrutif
 #610647  par Alexandre
 
Génial ! c'est très bien expliquer et très clair à comprendre :super:
Merci pour le partage.
 #912388  par bubulolo
 
_ Bonjour .... pour l'impulsion des fréquences , il est écrit qu'elle sont plus haute sur un p.i que sur vlf , avec comme exemple ; p.i = 950 hz ... vlf = 4 à 20 hz !! , c'est pas le contraire plus tôt ??? .....

_ vlf , non pas 4 à 20 hz , mais 4 à 20 KHZ !!! ..... ce qui donne = 4000 et 20 000 HZ ..exemple : Minelab Musketeer = 5 KHZ ou 5000 HZ ..... / Goldmaxx power = 18 KHZ ou 18 000 HZ .../ Sovereign 1,5 à 25,5 KHZ = 1500 à 25 550 HZ ... ect... ect..
_ p.i 950 hz = 0,95 KHZ ! soit même pas 1 KHZ !!! ...... toujours les p.i , un p.i à 500 HZ = 0,5 KHZ ou = 1/2 KHZ (demi ..) ... ect.. ect....

_ :hello: ... cd
 #943027  par détect-heures
 
Très rapidement par manque de temps, ci dessous les spec du DETECH 3100....on se parle bien de HZ et pas de Khz ::d

SSP-3100 Digital DISCRIMINATOR Technical Specifications

Working voltage: 12V. The detector turns off when the voltage becomes lower than the critical value.
Continuous power consumption: min 110 mA(with no sound and light).
Maximum power consumption: 180 ma
Working Frequency: 100 Hz.
Sound Range: 0.2Hz - 2.0KHz.
Battery: Rechargeable 1700mAh NiMH Battery.
Charger Input: 110V AC, 60Hz.
Charger Output: 17V DC.
Battery Charging Time (empty): Max. 10 hours.
Full Microprocessor Control.
Automatic Ground Balance.
Weight of control box (incl.battery): 24.69oz. (700 g).
 #943033  par LOISEAU
 
Bonjour à toi
c'est bien plus complexe que cela
un pi peut envoyer 700 pulsions à la seconde
un pi peut envoyer 10 000 pulsions à la seconde
et plus ++++++++++++++++++++++++
mais entre la frappe et l'induction il y a un décalage
hautement minéralisé ou moyen
disque double D ou disque Mono
donc c'est une étude trés trés spécial
je ne suis pas un spécialiste
mais ton post
est bien sympa
merci pour ce partage
pour le voltage 12 volts c'est pas trop élevé
à partir de 15 volts c'est déja mieux ;-)
 #943084  par détect-heures
 
Certes mon ami...mais je ne faisais que répondre au post sur la fréquence de travail...pas sur le nb d'impulsions par seconde ;)
12v ou 15v, je ne pense pas que cela change grand chose mais je ne suis pas non plus un spécialiste.
Ce qui reste vrai, c'est que plus tu balances un nb importants par seconde, plus c'est difficile de détecter le "pic".
Sur le papier un PI c'est assez simple, dans les faits un bon PI bien conçu ce n'est pas si évident que cela.
C'est un type de matos que j'aime bien...je vais continuer de creuser (y compris des trous ;o)

a+
 #943144  par Sacerdotibus
 
Pour les amateurs de techniques il existe l'ouvrage de Rolf Wilhelm
"Détecteurs De Métaux " http://www.priceminister.com/offer/buy/ ... Livre.html
la technologie a certe évoluée mais les principes physiques restent les mêmes.
on peut ce le procurer très facilement et a moindre cout sur le net ... :hehe:
 #944361  par Drachir
 
Intéressant et bien synthétisé.

Par contre moi aussi, je n'ai pas compris en ce qui concerne la fréquence de travail;
quelle est la différence entre fréquence d'impulsion et fréquence de travail?

Car pour moi il y en a aucune et les PI ont par conséquent une fréquence bien inférieure aux VLF.
:hello:
 #944725  par détect-heures
 
Bonjour à tous,

Désolé, j'ai copié les infos d'un site qui à fait une petite erreur dans sa page d'explication....d'où je pense les questions que vous posez, toutes mes excuse :

SSP-3100 DISCRIMINATOR "Digital" Technical Specifications Working voltage: 12V. The metal detector turns off when the voltage becomes lower than the critical value. Continuous power consumption: min 110 mA(with no sound and light). Maximum power consumption: 180 mA. Working Frequency: 100 KHz.

Il s'agit bien de 100 khz et non pas de 100 hz... :rougefaché: :rougefaché: :rougefaché: :rougefaché: :rougefaché:
Cela reste une fréquence assez peu élevée, mais je crois que c'est également parce que nous cherchons à comparer l'incomparable. La fréquence que travail n'est pas la seule chose qui différencie un VLF d'un PI.
Un VLF va emmètre une sorte de "champ continue" sous (et au dessus également) le disque. On peut se représenter cela comme une zone permanente qui, selon le terrain, vas aller plus ou moins en profondeur. La fréquence de travail va permettre d'aller plus ou moins profondément dans le sol et jouer sur la sensibilité sur certain métaux.

Un pulse induction ne fonctionne pas de la même façon, la fréquence va également jouer sur la capacité à "entrer dans le sol". disons pour faire simple, que plus une fréquence est élevée et moins bien elle entre dans le sol, surtout si ce dernier est mouillé. C'est pour ça, sur les VLF, qu'on dit du 4 Khz pour aller profond et du 17 khz pour détecter certains métaux plus facilement et les petits alliages...et qu'on nous dit de baisser la fréquence quand le sol est humide ou détrempé ;o)
Un pulse, comme son nom l'indique, va pulser la fréquence de travail, on pourrait se représenter ça, comme si on "poussait" très fort l'onde dans le sol en ne se contentant plus uniquement de faire une zone fixe sous le disque. On va pousser l'onde dans le sol un certain nombre de fois pas seconde. Là encore, si l'onde est trop élevée on va limiter la capacité à aller profond. Autre point important, la fameuse mesure du "PIC" qui résulte de passage du courant de Foucault dans le métal rencontré. Mesurer ce "pic" dont la durée de vie est ultra courte, est dotant plus compliqué à détecter (mesurer) entre deux impulsions, que la fréquence est élevée :pasdrole: .

Là encore, il s'agit donc d'un compromis à trouver entre la fréquence de travail (celle qu'on va pousser dans le sol, si je puis dire), le nombre d'impulsions pas seconde (ça consomme de la batterie) et influence la capacité à détecter ou pas de "petits" modules et la mesure du "pic" qui ne l'oublions pas doit se faire entre 2 impulsions...donc plus il y a d'impulsion et plus il faut analyser rapidement la présence du PIC, risque de faux signaux, de louper si la cible est petite.... Sur un plan électronique cela devient rapidement assez compliqué et nécessite des composants "couteux" et des réglages pointus. Là encore, le mieux est souvent l'ennemi du bien et il faut souvent rester sur des fréquences que l'on maitrisera bien, que de chercher à faire des appareils ultra puissant, mais très instables donc difficilement exploitables, voir même inutilisables.

Voilà, encore désolé pour ces infos foireuses de mon mail précédent, j'ai d'autant moins d'excuses que j'ai la DETECH 3100 et donc la doc qui va avec ....papa depuis quelques mois, les nuits sont encore courtes, nous ne voyons pas d'autres explications ::d