J'ai pas la science infuse mais je sais faire copier coller
Pour la datation, il faut récapituler.
L’agrafe de col est d’abord apparue comme système de fermeture sur les fraises. Celles-ci ont été portées en France des années 1550 aux années 1620. Dès les années 1610, elles sont concurrencées par les grandes collerettes en dentelle. Moins lourdes et soumettant leur système de fermeture à moins de contraintes, il est possible que ces collerettes aient été fermées par autre chose, un bouton ou un simple nœud par exemple. Mais le système de l’agrafe était tellement pratique qu’il est probable qu’elles aient alors encore été utilisées.
Dans les années 1640, la collerette tend à être supplantée par la cravate, qui n’est alors qu’une sorte de foulard noué autour du cou. A cette époque, on peut supposer que l’agrafe de col disparaît.
La cravate a bien sûr été adoptée par la soldatesque (qui, au XVIIe siècle, portait le même genre de vêtements que les civils) qui lui a trouvé un rôle utilitaire puisque elle constituait une protection supplémentaire contre les coups de sabres. Au début du XVIIIe, d’ailleurs, les soldats portaient à peu près tous une sorte de foulard bien enroulé autour du cou, mode qui se maintiendra très longtemps.
Au cours du XVIIIe siècle, les soldats de certaines armées ont porté des faux-cols avec un système d’accroche rapide à agrafe et barbacane. En France, un système d’attache rapide par agrafe et chape d’accroche existait sur les ceinturons à partir du milieu du XVIIIe. Un système comparable a-t-il été également été développé pour ces sortes de foulards ? On peut en émettre l’hypothèse. Dans ce cas cependant, l’agrafe de col devait être du genre de celles qu’on trouvait dans les autres armées.
Enfin, sous l’Empire le mode féminine a remis au goût du jour une sorte de petite fraise. Celle-ci était-elle simplement lacée ou bien bénéficiait-elle d’un système de fermeture similaire à celui qui existait à la Renaissance ? Je ne saurais le dire.