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Bonjour,
Voici une petite boucle trouvée dans un champs labouré des Deux Sèvres à 15 cm. Elle mesure 17mm sur le petit coté et 21 mm sur le grand côté. La hauteur est de 17 mm et elle pèse 3g. Je ne sais pas si c'est du bronze ou du laiton.
Auriez vous une idée de son origine ?
Merci

C'est un passant médiéval à ergots.
dixit le grand Bélénos du sité dédié aux boucles :
" Pour tout le monde, ces passants à ergots internes légèrement trapézoïdaux sont… des passants.
Pourtant, bien qu'ils soient fréquents, et datables au moins du XIIIème au XVème siècle, Ils n'apparaissent jamais dans l'iconographie médiévale pourtant abondante. Ils sont toujours très simples, et les traces de lime ne sont pas polies.
C'était donc un objet purement fonctionnel, certainement destiné à la personne (ils ne sont jamais en fer), mais qui n'était pas visible.
Pendant leur période d'utilisation, on portait des chausses, ces grands bas qui moulaient les jambes des hommes (parfois aussi des femmes malgré les robes longues), et dont le mode de fixation est toujours dissimulé par le surcot.
Il existe bien des représentations de personnages en "sous-vêtements" (travailleurs des champs en plein été, etc…
Ils montrent une sorte de caleçon (les "braies") très large qui manifestement avait une ceinture (le "braiel"), mais elle semble roulée dans le tissu du caleçon. On sait que les chausses étaient fixées au braiel par des cordelettes. En d'autres termes, le braiel était une jarretière. Cet équipement était un peu compliqué, et il semble bien que le caleçon (les braies) ait été fendu pour éviter de se déharnacher en cas de… besoin.
Nous ignorons tout du mode de raccordement des chausses au braie. Mais les jarretières "modernes" nous donnent une idée du principe. On peut imaginer que les "passants" tels que le tien se trouvaient au bout des "cordelettes" (sans doute des bandes de tissu solide) fixées au braiel pour recevoir une forme d'attache, probablement non métallique celle-ci, placée en haut des chausses. Les porte-jarretelle encore actuels montrent qu'il devait exister quatre attaches par paire de chausses (deux devant, deux derrière). Dans bien des cas, ces attaches sont… trapézoïdales (j'ai dû visionner pas mal d'images de porte-jarretière en situation pour m'en rendre compte. Pas déplaisant, mais je me sentais un peu voyeur!)
Bien sûr, l'hypothèse reste à confirmer, mais je pense qu'il faut oublier les "passants de ceinture".

Je crois qu'il s'agit d'un passant à ergot interne et que ce type de passant date du moyen âge. Les experts t'en diront plus

piragol a écrit :C'est un passant médiéval à ergots.

Ouahhh j'adore ces vieilles boucles. J'en ai une autre cassée à montrer

Pour les dates 13 eme jusqu'a 15 eme !

piragol a écrit :C'est un passant médiéval à ergots.
dixit le grand Bélénos du sité dédié aux boucles :
" Pour tout le monde, ces passants à ergots internes légèrement trapézoïdaux sont… des passants.
Pourtant, bien qu'ils soient fréquents, et datables au moins du XIIIème au XVème siècle, Ils n'apparaissent jamais dans l'iconographie médiévale pourtant abondante. Ils sont toujours très simples, et les traces de lime ne sont pas polies.
C'était donc un objet purement fonctionnel, certainement destiné à la personne (ils ne sont jamais en fer), mais qui n'était pas visible.
Pendant leur période d'utilisation, on portait des chausses, ces grands bas qui moulaient les jambes des hommes (parfois aussi des femmes malgré les robes longues), et dont le mode de fixation est toujours dissimulé par le surcot.
Il existe bien des représentations de personnages en "sous-vêtements" (travailleurs des champs en plein été, etc…
Ils montrent une sorte de caleçon (les "braies") très large qui manifestement avait une ceinture (le "braiel"), mais elle semble roulée dans le tissu du caleçon. On sait que les chausses étaient fixées au braiel par des cordelettes. En d'autres termes, le braiel était une jarretière. Cet équipement était un peu compliqué, et il semble bien que le caleçon (les braies) ait été fendu pour éviter de se déharnacher en cas de… besoin.
Nous ignorons tout du mode de raccordement des chausses au braie. Mais les jarretières "modernes" nous donnent une idée du principe. On peut imaginer que les "passants" tels que le tien se trouvaient au bout des "cordelettes" (sans doute des bandes de tissu solide) fixées au braiel pour recevoir une forme d'attache, probablement non métallique celle-ci, placée en haut des chausses. Les porte-jarretelle encore actuels montrent qu'il devait exister quatre attaches par paire de chausses (deux devant, deux derrière). Dans bien des cas, ces attaches sont… trapézoïdales (j'ai dû visionner pas mal d'images de porte-jarretière en situation pour m'en rendre compte. Pas déplaisant, mais je me sentais un peu voyeur!)
Bien sûr, l'hypothèse reste à confirmer, mais je pense qu'il faut oublier les "passants de ceinture".