Detecteur.net

Bonjour.

Je viens vous soumettre ce morceau de poterie que je pense antique. D'abord pour une confirmation et aussi pour une explication : pourquoi est-ce le côté concave qui est noir et non le côté convexe ?

Je pensais que le noir était causé par la fumée et donc qu'il était forcément sur l'extérieur du pot, donc sur le bombé, non dans un creux... Bien sûr, il pourrait s'agir d'un creux sur le bombé de la panse, mais j'en doute (et puis la paroi est si fine...).


(désolé pour le flou de la dernière vue, difficile à refaire : j'ai laissé l'objet sur place )

le "feu" était dans le pot...;peut être une sorcière

Pourquoi pas. Merci. Ce qui est étonnant (outre l'histoire du côté noir), c'est que la paroi soit aussi fine malgré une proportion de dégraissant importante (pour des raisons techniques, ce devrait être inversement proportionnel).

Le mystère du côté noir reste posée.

Bonjour,

Pour moi c'est médiéval voire post médiéval. Mais comme je ne connais pas le département de la découverte, difficile d'en dire plus.

Pour les cuissons, voici un bref résumé :
Les modes de cuisson selon M. Picon (1973) :
Mode A : cuisson réductrice, post cuisson oxydante (aujourd'hui dite cuisson oxydante) = pâtes claires.
Mode B : cuisson et pots cuisson réductrices (aujourd'hui dite cuisson réductrice) = pâtes sombres.
Mode C: cuisson et post cuisson oxydantes (aujourd'hui cuisson mouflée)
Mode D : mauvaise maitrise

A noter également des mono-cuissons, bi-cuissons et tri-cuissons.

Les incidents de cuisson, en particulier lors d'une ouverture volontaire ou involontaire du four, vont donner les cuissons de type D.

Philippe (72) a écrit :Bonjour,

Pour moi c'est médiéval voire post médiéval. Mais comme je ne connais pas le département de la découverte, difficile d'en dire plus.

Pour les cuissons, voici un bref résumé :
Les modes de cuisson selon M. Picon (1973) :
Mode A : cuisson réductrice, post cuisson oxydante (aujourd'hui dite cuisson oxydante) = pâtes claires.
Mode B : cuisson et pots cuisson réductrices (aujourd'hui dite cuisson réductrice) = pâtes sombres.
Mode C: cuisson et post cuisson oxydantes (aujourd'hui cuisson mouflée)
Mode D : mauvaise maitrise

A noter également des mono-cuissons, bi-cuissons et tri-cuissons.

Les incidents de cuisson, en particulier lors d'une ouverture volontaire ou involontaire du four, vont donner les cuissons de type D.

Merci Philippe pour ce résumé a bientôt
Marc

Philippe (72) a écrit :Bonjour,

Pour moi c'est médiéval voire post médiéval. Mais comme je ne connais pas le département de la découverte, difficile d'en dire plus.

Pour les cuissons, voici un bref résumé :
Les modes de cuisson selon M. Picon (1973) :
Mode A : cuisson réductrice, post cuisson oxydante (aujourd'hui dite cuisson oxydante) = pâtes claires.
Mode B : cuisson et pots cuisson réductrices (aujourd'hui dite cuisson réductrice) = pâtes sombres.
Mode C: cuisson et post cuisson oxydantes (aujourd'hui cuisson mouflée)
Mode D : mauvaise maitrise

A noter également des mono-cuissons, bi-cuissons et tri-cuissons.

Les incidents de cuisson, en particulier lors d'une ouverture volontaire ou involontaire du four, vont donner les cuissons de type D.

Merci beaucoup pour cette réponse détaillée. Mais... hum ! ... je n'ai pas trop compris en quoi cela explique la coloration en noir de l'intérieur de la poterie (tandis que l'extérieur reste clair).

Pour info : trouvé en Loire-Atlantique (44).

Bonjour,

C'est tout "simplement" lié à un événement de cuisson. La quantité de fumée et d'oxygène n'ont pas été pas les mêmes pendant la cuisson; il peut y avoir par exemple une ouverture du four pendant la cuisson ce qui va jouer sur les teintes. Cela peut aussi dépendre également du mode d’enfournement et de la façon dont ont été masquées les ouvertures des vases.
Je reste donc bien sur du médiéval (deuxième partie) voire même du post-médiaval. En l'absence d'un rebord, il est très difficile d'identifier la forme et le type de céramique. Sauf bien sûr à rencontrer un archéologue qui connaisse bien les productions locales. On peut quand même penser à un vase haut.

Philippe (72) a écrit :Bonjour,

C'est tout "simplement" lié à un événement de cuisson. La quantité de fumée et d'oxygène n'ont pas été pas les mêmes pendant la cuisson; il peut y avoir par exemple une ouverture du four pendant la cuisson ce qui va jouer sur les teintes. Cela peut aussi dépendre également du mode d’enfournement et de la façon dont ont été masquées les ouvertures des vases.
Je reste donc bien sur du médiéval (deuxième partie) voire même du post-médiaval. En l'absence d'un rebord, il est très difficile d'identifier la forme et le type de céramique. Sauf bien sûr à rencontrer un archéologue qui connaisse bien les productions locales. On peut quand même penser à un vase haut.

Merci beaucoup !

le melgorien a écrit :http://ceramique.chez.com/cuismeul2.htm ce genre de cuisson est tour a tour oxydante et reductrice et c'est le genre de cuisson qu'a eu ton tesson..........mais car il y a un MAIS ces fours ont perdure pendant des siecles............

Oui. Sur tes indications, j'avais vu ce site. Très instructif.

Bonjour,

Pour ceux qui s'intéressent à la céramique, il y a également des choses intéressantes à lire d'une manière générale dans l'ouvrage "La céramique romaine en gaule du Nord, Dictionnaire des céramiques, La vaisselle à large diffusion" (2010). Il est assez onéreux mais dresse en plus de 400 pages un panorama synthétique sur certaines productions gallo-romaines.

Bonjour,

J'ai oublié de signaler ce lien pour les productions du sud :
http://www.lattara.net/lattarapub/publa ... tara6.html" onclick="window.open(this.href);return false;

ça ressemble bien à de la rose-bleu, production lavalloise, datation XVe à début XVIIe

Le Diablinte a écrit :ça ressemble bien à de la rose-bleu, production lavalloise, datation XVe à début XVIIe

Merci pour l'info.