MANIFESTE: Un peu d'espoir
MessagePublié :09 avr. 2012, 21:23
Le syndrome du « chien du jardinier » :
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette nouvelle « pathologie » n’est pas à inscrire au dictionnaire médical, mais plutôt à ajouter à la longue liste des incohérences et absurdités dont on peut se réclamer au nom de la préservation du patrimoine.
Pour la petite histoire :
« Un jardinier avait dressé un chien à garder ses choux. Le jardinier mourut, et le chien, fidèle à sa consigne, ne voulait laisser prendre les choux par personne. Ce qui frappait le plus nos pères dans ce conte, c'est que le chien ne pouvait cependant manger les choux. D'après une autre version, le jardinier avait dressé le chien à garder un coffre d'avoine, et, le jardinier étant mort, le chien s'obstinait à ne pas laisser le cheval approcher du coffre. Quoi qu'il en soit, on compare au chien du jardinier une personne qui ne veut ni faire ni laisser faire, un avare qui ne veut ni dépenser ni laisser dépenser, un égoïste qui ne veut pas céder aux autres ce dont il ne peut jouir. « Mais, madame, s'il vous aimait vous n'en voudriez point, et cependant vous ne voulez point qu'il soit à une autre. C'est faire justement comme le chien du jardinier. » (Molière) »*
Force est de constater que les budgets alloués à l’archéologie se réduisent comme peau de chagrin (à force de moins chercher, ces derniers ne trouvent plus, et par extension ne publient plus), et en attendant des jours meilleurs et appliquant les directives "politiques" (selon leur propre lecture
), ceux-ci n’ont rien trouvé de mieux que de tomber à bras raccourcis sur les utilisateurs de détecteurs de métaux. Que devient alors l’archéologie ? Une administration répressive coupée d’une source d’information non négligeable, mais volontairement négligée à défaut de vouloir l’encadrer (si nos voisins britanniques y sont arrivés, pourquoi n’y arriverions-nous pas**?). Bien entendu il faut réprimer le pillage archéologique, mais refuser les informations telle l’attitude improductive qui consiste à inquiéter les prospecteurs désireux de déclarer leurs trouvailles et les informations qui les accompagnent***, et les cantonner à la clandestinité ne fera qu’accroître leur radicalisation et marginalisation…. Pour la simple et bonne raison qu’ils ont dans l’idée de « sauver » ce matériel, d’en être les « conservateurs».
Si l’archéologie française changeait subtilement son fusil d’épaule, combien de collections s’ouvriraient alors, combien d’informations et d’artefacts seraient recueillis? Le patrimoine est un bien commun, et une majorité écrasante des prospecteurs l’ont compris.
Aux instances archéologiques de l’entendre à présent.
* « Dictionnaire des curieux »
** Le « Portable Antiquities Scheme » a dépassé le nombre non négligeable d’un demi million de découvertes enregistrées.
*** le « structurel » et le « contextuel » se complètent.
pour illustrer mon propos voici un article récent du "Courrier International".
Bonne lecture et prospection
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Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette nouvelle « pathologie » n’est pas à inscrire au dictionnaire médical, mais plutôt à ajouter à la longue liste des incohérences et absurdités dont on peut se réclamer au nom de la préservation du patrimoine.
Pour la petite histoire :
« Un jardinier avait dressé un chien à garder ses choux. Le jardinier mourut, et le chien, fidèle à sa consigne, ne voulait laisser prendre les choux par personne. Ce qui frappait le plus nos pères dans ce conte, c'est que le chien ne pouvait cependant manger les choux. D'après une autre version, le jardinier avait dressé le chien à garder un coffre d'avoine, et, le jardinier étant mort, le chien s'obstinait à ne pas laisser le cheval approcher du coffre. Quoi qu'il en soit, on compare au chien du jardinier une personne qui ne veut ni faire ni laisser faire, un avare qui ne veut ni dépenser ni laisser dépenser, un égoïste qui ne veut pas céder aux autres ce dont il ne peut jouir. « Mais, madame, s'il vous aimait vous n'en voudriez point, et cependant vous ne voulez point qu'il soit à une autre. C'est faire justement comme le chien du jardinier. » (Molière) »*
Force est de constater que les budgets alloués à l’archéologie se réduisent comme peau de chagrin (à force de moins chercher, ces derniers ne trouvent plus, et par extension ne publient plus), et en attendant des jours meilleurs et appliquant les directives "politiques" (selon leur propre lecture

Si l’archéologie française changeait subtilement son fusil d’épaule, combien de collections s’ouvriraient alors, combien d’informations et d’artefacts seraient recueillis? Le patrimoine est un bien commun, et une majorité écrasante des prospecteurs l’ont compris.
Aux instances archéologiques de l’entendre à présent.
* « Dictionnaire des curieux »
** Le « Portable Antiquities Scheme » a dépassé le nombre non négligeable d’un demi million de découvertes enregistrées.
*** le « structurel » et le « contextuel » se complètent.
pour illustrer mon propos voici un article récent du "Courrier International".
Bonne lecture et prospection

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