Bonsoir,
Il va etre difficile de te répondre
Car autant on peut avancer ce que c'est comme bouton, autant il sera difficile de te dire ce qu'il faisait là...
Des "2eme tirailleurs", il y en a plusieurs...les régiments d'Afrique : tirailleurs algériens, marocain, mais aussi des unités d'extrême orient puisqu'il y avait un 2eme tirailleurs tonkinois... Pas simple donc...
Bizarrement, je ne retrouve pas "L & H" à Paris dans les fabricants de boutons militaires habituels et pourtant, ça me parle... mais cela ne veut rien dire : la preuve, il existe bien
PRUNARET est donc le mot le plus important car c'est peut être lui qui nous permettra de savoir d'où vient ce bouton, pour qui il a été fabriqué, le distributeur.
En cherchant ce nom, j'ai trouvé dans le journal "L'IMPARTIAL" du 26 aout 1884 (journal de l'arrondissement de Mostaganem) une petite annonce d'une mercerie pour laquelle une Mme PRUNARET cherche une jeune fille :
D'ailleurs, dans le journal du meme jour, la presse annonce le suicide d'un jeune tirailleur dans le camps de Beymouth (quartier de Mostaganem) :
Bien sur, nous sommes dans le domaine de l'hypothèse mais je pense que c'est crédible : l'officier du matériel du régiment de tirailleurs du coin passe commande d'une quantité de boutons que la mercerie locale fait fabriquer par une boite en métropole, jusque là, rien d'extraordinaire.
Alors, il suffit de voir quel régiment est en garnison dans les années 1880/1900 à Mostaganem et c'est ?
Le 2e régiment de tirailleurs, crée en 1856. Il prendra le nom de 2eme tirailleurs algérien en 1919 et reprendra le nom de 2eme tirailleurs en 1958, avant sa dissolution en 1962...
Bon, jusque là, ça pourrait coller non ?
Bien sur, ça n'explique pas sa présence dans les Hautes Pyrénées... D'autant que cette région est loin de sa zone d'opération en Afrique et en Europe puisqu'il a participé à la libération lors de la 2WW et plus particulièrement à la campagne d'Italie avant de partir pour l'Indochine...
Une idée que je vous laisse vérifier : à l'indépendance de l'Algérie, en 1962, les harkis ont été rapatriés dans des camps en métropole, souvent dans le sud-est, mais il y en a peut-etre eu dans les Hautes Pyrenées...
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