Bonjour à toutes et à tous 
Sortie du 06 novembre 2015 dans les Alpes de Haute-Provence, avec un ami détectoriste.
Menu du jour : des classiques *erdouille* laissées par des personnes sans gêne, des douilles de cartouche, deux boutons et cinq monnaies.
( cliquez sur les images pour les agrandir, si besoin est )

---
=> Une 2 sols dit "au faisceau" Louis XVI, type FRANÇOIS, en métal de cloche :

Monnaies Constitutionnelles : toutes les pièces portant l'effigie de Louis XVI avec le titre roi des François, se dénomment "monnaies constitutionnelles".
Historique :
Fils de Louis de France (mort en 1765) et petit-fils de Louis XV, Louis XVI est sacré à Reims le 11 juin 1775. Bien plus ouvert et compétent à son poste que son grand-père, il manque cependant d'autorité et de force de caractère. Il tente des réformes, notamment un impôt payé par les nobles autant que par le Tiers État, mais ces premiers le refusent. Il tente diverses techniques afin de soulager son peuple, mais elles sont menées à l'échec. Louis XVI convoque les États-Généraux en 1789 : ce fut son dernier acte de monarque absolu. Ceux-ci se transforment en Assemblée Nationale, se dotent de pouvoirs constituants et induisent les révoltes populaires, dont la prise de la Bastille. Ils abolissent les privilèges du roi le 4 août et émettent une Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen le 26 août 1789. Louis XVI devient « roi des Français » par la Constitution de 1791, puis il est ensuite suspendu par l'Assemblée nationale le 10 août 1792, puis déchu le 21 septembre et guillotiné au terme de son procès, le 21 janvier 1793. Sa femme, la Reine Marie-Antoinette, le suit sur l'échafaud en octobre. Son fils prisonnier est reconnu comme son successeur, de jure Louis XVII par les royalistes et les coalisés sans n'être jamais sacré avant sa mort, le 8 juin 1795.
Commentaires à propos de ce type monétaire :
Contrairement aux valeurs faciales plus faibles, cette pièce a circulé énormément et est relativement commune. Elle porte la légende ROI DES FRANÇOIS. Il existe de nombreuses variantes, à commencer par l'oubli ou non de la cédille dans la légende. Il existe plusieurs centaines de variantes liées à la marque d'atelier ou au millésime. La quasi-totalité de la production a été refondue massivement dans les années 1850 afin de renouveler le monnayage.
Les pièces de 2 sols avec la légende "ROI DES FRANÇAIS" au lieu de "ROI DES FRANÇOIS" ont été fabriquées uniquement dans l'atelier de Strasbourg en 1792 et 1793 (An4 et 5). Les pièces de 2 sols "FRANÇOIS" ont été fabriquées de 1791 à 1793 (An3 à 5).
Le "Sol" ( ou "Sou" ) est le nom porté par différentes monnaies, de compte ou de règlement, de l'antiquité à nos jours. Le nom trouve son origine dans le solidus. Il faisait partie du système monétaire de l’ancien régime. Le système monétaire des 17ème et 18ème siècles était basé sur un système duodécimal de monnaie de compte (système de numération en base 12). Bien que très complexe pour la population rurale et analphabète que fut celle de la France féodale et post moyenâgeuse, ce système a traversé les siècles pendant plus de 1000 ans.
Les unités de base étaient la livre, le sol et le denier, ces deux dernières étant des subdivisions de la livre : 20 sols équivalent à une livre, 12 deniers font un sol (donc 1 livre = 20 sols = 240 deniers). D’autres pièces ont existé, comme l’écu ou le louis, mais celles-ci représentaient toujours une somme en livres et subdivisions. Ces monnaies de métal fin voyaient leur cours fluctuer au fil des ans : un louis d’or de 1720 avait une valeur différente d’un louis d’or de 1722.
Globalement :
Pour la 2 sols Louis XVI, cela représente :
- 59 types monétaires gravés de 1791 à 1793
- 86.169.192 monnaies produites
Les ateliers de production étaient situés à : A - Paris (4 types monétaires), AA - Metz (5), B - Rouen (3), BB - Strasbourg (3), H - La Rochelle (3), K - Bordeaux (7), L - Bayonne (1), M - Toulouse (1), MA - Marseille (3), N - Montpellier (3), Pau - Pau (3), R - Orléans (3), T - Nantes (5), W - Lille (5), D - Lyon (5), I - Limoges (3) et Q - Perpignan (2).
Titulature avers : LOUIS XVI ROI - DES FRANÇOIS / <marque du maitre graveur> <millésime> <atelier>
Description avers : Buste de Louis XVI à gauche, la tête nue, les cheveux noués par un ruban sur la nuque, portant un manteau attaché sur l'épaule par une fibule.
Titulature revers : LA NATION LA - LOI LE ROI. / L'AN 4 DE LA LIBERTÉ. <marque du graveur>.
Description revers : Faisceau sommé d'un bonnet phrygien entre deux branches de chêne, accosté de la valeur faciale 2 / S
- poids : 21,11 g - ( référence : 24,475 g)
- diamètre : 32,70 mm - ( référence : 33,00 mm )
- épaisseur : 3,08 mm - ( référence : 3,50 mm )
- tranche : lisse
- matière : métal de cloche
- date : 1792
- Roi de France : Louis XVI
- artiste graveur : Augustin Dupré (1748-1833)
- Graveur général : Augustin Dupré (1791-1803)
- atelier de gravure : I ( Limoge )
- lancement : 23 septembre 1791
- retrait : décret du 1er octobre 1856
-----
=> Une 10 centimes Lindauer :

Monnaies de la IIIème république ( 1870-1940 )
Historique :
La Troisième République est le régime républicain en vigueur en France de 1870 à 1940. Elle est le premier régime français à s'imposer dans la durée depuis 1789. En effet, après la chute de la royauté, la France a expérimenté, en quatre-vingts ans, sept régimes politiques : trois monarchies constitutionnelles, deux républiques éphémères (pendant douze et quatre ans) et deux empires. Ces difficultés contribuent à expliquer les hésitations de l'Assemblée nationale, qui met neuf ans, de 1870 à 1879, pour renoncer à la royauté et proposer une troisième constitution républicaine.
Formant une constitution de compromis, les lois constitutionnelles de 1875 établissent une république parlementaire de type bicaméral. Marqués par le renversement en 1851 de la République par son premier président élu, les républicains vont n'accorder dans la pratique au chef de l'État qu'un rôle représentatif. La IIIe République a constitué ce que Philip Nord a appelé "le moment républicain", c'est-à-dire une période marquée par une forte identité démocratique, que les grandes lois sur l'Instruction, la laïcité, les droits de grève, d'association et de réunion illustrent. La IIIe République est aussi une époque où la vie des Français est "passionnément politique, autant que la vie d'un peuple peut l'être dans une période non révolutionnaire".
Commentaires à propos de ce type monétaire :
Les monnaies percées Lindauer sont les pièces les plus connues de l'après-guerre. Elles seront frappées à partir de 1917 en cupro-nickel puis en maillechort à partir de 1938. La frappe s'achève, avec la Troisième République, en 1940. Dans le souvenir des français, les années trente resteront celles des pièces percées. Ces monnaies de faibles valeurs faciales (5, 10 et 25 centimes) ont vu le jour pendant la Première Guerre Mondiale sous le burin du graveur Edmond-Emile Lindauer. Initialement frappées en nickel, elles sont fabriquées dans un alliage de cuivre et nickel ( cupro-nickel ) durant les dernières années de la guerre, puis en maillechort (alliage de cuivre, zinc et nickel) à partir de 1938 ; durant la Seconde Guerre Mondiale, le zinc remplacera même cet alliage pour la pièce de 10 centimes.
On trouve pour toutes les pièces percées de nombreuses variétés tel que non perforée, trou décentré ou frappe décalée et médaille.
Globalement :
Pour la 10 centimes Lindauer, cela représente :
- 25 types monétaires gravés de 1917 à 1938
- 701.482.432 monnaies produites
- 70.148.243 francs
Les ateliers de gravures étaient situés à Paris pour 22 types monétaires et à Poissy pour 3 types monétaires
Titulature avers : R-F
Description avers : Bonnet phrygien à gauche orné d’une cocarde, dans une couronne formée de deux branches de chêne nouées par un ruban ; signé au-dessous EM lindauer .
Titulature revers : LIBERTÉ. ÉGALITÉ // FRATERNITÉ // 10 - CMES
Description revers : Branche d'olivier, au-dessous le millésime, le différent de l'atelier de gravure ( corne d'abondance ) à gauche de la branche d'olivier et le différent du Graveur Général ( aile ) à droite de la branche d'olivier.
- poids : 3,76 g - ( référence : 4,00 g)
- diamètre : 20,95 mm - ( référence : 21,05 mm )
- épaisseur : 1,75 mm - ( référence : 1,70 mm )
- tranche : lisse
- matière : Cupronickel ( 75% de cuivre + 25% de nickel )
- date : 1936
- Président de la République en 1936 : Albert Lebrun (1932-1940)
- Chef de gouvernement en 1936 : Pierre Laval (1935-1936), puis Albert Sarraut (1936), puis Léon Blum (1936-1937)
- artiste graveur : Edmond-Émile Lindauer (1914-1940)
- Graveur général : Lucien Bazor de 1931 à 1958 ( différent : aile sous la valeur faciale Cmes )
- atelier de gravure : Régie des monnaie ( différent : corne d'abondance sous la valeur faciale 10 )
- lancement : Loi du 2 août 1917, décret du 16 octobre 1919 et loi du 8 août 1920
- tirage : 57.738.080 exemplaires pour la 1936
- retrait : Loi du 23 décembre 1946 et arrêté du 20 mars 1947
- démonétisation : 31 juillet 1947
-----
=> Une 2 francs Semeuse de 1981 :

Époque contemporaine et moderne, monnaie de la Cinquième république ( du 04 octobre 1958 à aujourd'hui )
Historique :
Sous la présidence de René Coty, la nouvelle Constitution sort des urnes le 28 septembre 1958.
Charles de Gaulle crée le "Nouveau Franc" par le décret du 27 décembre 1958 qui vaut 100 "anciens francs". Les nouveaux types monétaires seront adoptés le 22 septembre 1959. De Gaulle est élu président de la Cinquième République le 21 décembre 1958 et prend ses fonctions le 8 janvier suivant, ce qui marque la mise en application de la nouvelle Constitution et le commencement de la Cinquième République.
Commentaires à propos de ce type monétaire :
La 2fr Semeuse arriva un peu plus tard que la 1fr semeuse, en 1979 bien que de rares essais soient réalisés (en argent) dés 1959 (avec la semeuse "d'origine"). Le modèle final est choisi suite au concours de 1977. La semeuse y est plus moderne et perd de son charme. Quatre commémoratives seront émises.
La valeur faciale de 2fr resta inutilisée depuis près de vingt ans ( 2fr Morlon en aluminium ). Son motif est une déclinaison de l’œuvre de Louis-Oscar Roty ( graveur de 1897 à 1920).
Globalement :
Pour la 2 francs Semeuse, cela représente :
- 25 types monétaires gravés de 1978 à 2001
- 632.906.002 monnaies produites
- 1.265.812.004 francs
Toutes ces monnaies ont été frappées à Pessac.
Titulature avers : REPUBLIQUE FRANÇAISE
Description avers : La République à gauche, sous les traits d'une semeuse drapée et coiffée d'un bonnet phrygien, aux cheveux longs, marchant et semant à contre-vent ; en arrière-plan, derrière la semeuse à droite, un soleil levant ; au-dessous : D’APRÈS O. ROTY
Titulature revers : LIBERTE EGALITE FRATERNITE // 2 // FRANCS // < millésime >
Description revers : 2 FRANCS sur deux lignes, brochant sur une branche d'olivier et une branche de chêne entrecroisées à leur base ; au-dessous < le millésime > encadré des différents de l'atelier de gravure et du Graveur général.
- poids : 7,49 g - ( référence : 7,50 g)
- diamètre : 26,49 mm - ( référence : 26,50 mm )
- épaisseur : 1,75 mm - ( référence : 1,50 mm )
- tranche : cannelée
- matière : nickel
- date : 1981
- Président de la république en 1981 : Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981), puis François Mitterrand (1981-1995)
- Premier ministre en 1981 : Raymond Barre (25/08/1976 - 13/05/1981), puis Pierre Mauroy (21/05/1981 - 17/07/1984)
- artiste graveur : Atelier de la gravure d'après Louis-Oscar-ROTY pour l'avers et Atelier de la gravure pour le revers
- Graveur général : Émile Rousseau d'avril 1974 à février 1994 ( différent = dauphin à droite du millésime )
- atelier de gravure : Régie des Monnaie à Pessac ( différent = corne d'abondance à gauche du millésime )
- lancement : 24 mars 1978
- tirage : 120.000.000 exemplaires pour la 1981
- retrait : 17 février 2002
- démonétisation : 17 février 2005
-----
=> Une Napoléon III tête nue de 10 et 5 centimes :

Monnaies du Second Empire ( 1852-1870 )
Historique :
Charles Louis Napoléon Bonaparte, dit Louis-Napoléon Bonaparte, puis Napoléon III, est né à Paris, le 20 avril 1808 et mort à Chislehurst au Royaume-Uni, le 9 janvier 1873. Il est le premier président de la République française, élu le 10 décembre 1848 au suffrage universel masculin, avant d'être proclamé empereur des Français le 2 décembre 1852 sous le nom de Napoléon III.
Troisième fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et d'Hortense de Beauharnais, il naît prince français et prince de Hollande : neveu de l'empereur Napoléon Ier il est à la fois neveu et petit-fils de l'impératrice Joséphine (sa grand-mère maternelle).
Commentaires à propos de ce type monétaire :
La frappe des 10ct débute le 2 décembre 1852 à Paris, jour de la prise de pouvoir de l'Empereur. Cette fabrication avait été prévue par la Loi du 6 mai 1852 ce qui explique que les coins soient prêts. Les exemplaires superbes en 5ct et 10ct sont rares du fait de la longue utilisation de cette petite monnaie qui change plus souvent de main. Seules les pièces de un et deux centimes se rencontrent souvent en très bon état.
Globalement :
Pour la 10 centimes Napoléon III, cela représente :
- 42 types monétaires ( années et ateliers de gravure )
- 258.956.737 monnaies produites de 1852 à 1857
- 25.895.674 francs
Pour la 5 centimes Napoléon III, cela représente :
- 42 types monétaires ( années et ateliers de gravure )
- 414.058.103 monnaies produites de 1853 à 1857
- 20.702.905 francs
Les atelier étaient de fabrication étaient situés à ( entre parenthèse le nombre de types monétaires ) : A Paris (7), B Rouen (6), BB Strasbourg (6), D Lyon (5), K Bordeaux (6), MA Marseille (6) et W Lille (6)
Titulature avers : NAPOLEON III EMPEREUR // < millésime > // BARRE ( en petits caractères )
Description avers : tête nue de Napoléon III à gauche, monnaie signée en petits caractères sous le cou : BARRE.
Titulature revers :
- pour la 10 centimes : EMPIRE FRANÇAIS // *DIX CENTIMES* // < atelier de fabrication >
- pour la 5 centimes : EMPIRE FRANÇAIS // *CINQ CENTIMES* // < atelier de fabrication >
Description revers : aigle debout de face sur un foudre, les ailes ouvertes, la tête tournée à droite. Au-dessous figure l'atelier de gravure.
Pour la 10 centimes :
- poids : 8,44 g - ( référence : 10,00 g)
- diamètre : 29,96 mm - ( référence : 30,00 mm )
- épaisseur : 1,57 mm
- date : 1856
- atelier de gravure : D ( Lyon )
- tirage : 9.960.323 exemplaires pour la 10 centimes 1855 D
Pour la 5 centimes :
- poids : 4,42 g - ( référence : 5,00 g)
- diamètre : 25,18 mm - ( référence : 25,00 mm )
- épaisseur : 1,05 mm
- date : 1855
- atelier de gravure : A ( Paris )
- tirage : 26.932.005 exemplaires pour la 5 centimes 1855 A
Pour la 10 centimes et la 5 centimes :
- tranche : lisse
- matière : bronze ( 95% de cuivre + 4% d'étain + 1% de zinc )
- Empereur : Napoléon III ( 1852–1870 )
- artiste graveur : Jean-Jacques Barre ( 1793-1855 ) - différent : tête de chien, grande oreille à gauche du millésime
- Graveur général : Désiré-Albert Barre de 1855 à 1878
- Directeur d'Atelier : Ernest Dumas ( 1853 - 1857 ) - différent : marteau et pic entrecroisés à droite du millésime
- début de fabrication : 02 décembre 1852
- retrait : loi du 31 octobre 1934
- démonétisation : 1er janvier 1935
-----
=> Deux boutons dont un plutôt ancien :



Sortie du 06 novembre 2015 dans les Alpes de Haute-Provence, avec un ami détectoriste.
Menu du jour : des classiques *erdouille* laissées par des personnes sans gêne, des douilles de cartouche, deux boutons et cinq monnaies.
( cliquez sur les images pour les agrandir, si besoin est )

---
=> Une 2 sols dit "au faisceau" Louis XVI, type FRANÇOIS, en métal de cloche :

Monnaies Constitutionnelles : toutes les pièces portant l'effigie de Louis XVI avec le titre roi des François, se dénomment "monnaies constitutionnelles".
Historique :
Fils de Louis de France (mort en 1765) et petit-fils de Louis XV, Louis XVI est sacré à Reims le 11 juin 1775. Bien plus ouvert et compétent à son poste que son grand-père, il manque cependant d'autorité et de force de caractère. Il tente des réformes, notamment un impôt payé par les nobles autant que par le Tiers État, mais ces premiers le refusent. Il tente diverses techniques afin de soulager son peuple, mais elles sont menées à l'échec. Louis XVI convoque les États-Généraux en 1789 : ce fut son dernier acte de monarque absolu. Ceux-ci se transforment en Assemblée Nationale, se dotent de pouvoirs constituants et induisent les révoltes populaires, dont la prise de la Bastille. Ils abolissent les privilèges du roi le 4 août et émettent une Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen le 26 août 1789. Louis XVI devient « roi des Français » par la Constitution de 1791, puis il est ensuite suspendu par l'Assemblée nationale le 10 août 1792, puis déchu le 21 septembre et guillotiné au terme de son procès, le 21 janvier 1793. Sa femme, la Reine Marie-Antoinette, le suit sur l'échafaud en octobre. Son fils prisonnier est reconnu comme son successeur, de jure Louis XVII par les royalistes et les coalisés sans n'être jamais sacré avant sa mort, le 8 juin 1795.
Commentaires à propos de ce type monétaire :
Contrairement aux valeurs faciales plus faibles, cette pièce a circulé énormément et est relativement commune. Elle porte la légende ROI DES FRANÇOIS. Il existe de nombreuses variantes, à commencer par l'oubli ou non de la cédille dans la légende. Il existe plusieurs centaines de variantes liées à la marque d'atelier ou au millésime. La quasi-totalité de la production a été refondue massivement dans les années 1850 afin de renouveler le monnayage.
Les pièces de 2 sols avec la légende "ROI DES FRANÇAIS" au lieu de "ROI DES FRANÇOIS" ont été fabriquées uniquement dans l'atelier de Strasbourg en 1792 et 1793 (An4 et 5). Les pièces de 2 sols "FRANÇOIS" ont été fabriquées de 1791 à 1793 (An3 à 5).
Le "Sol" ( ou "Sou" ) est le nom porté par différentes monnaies, de compte ou de règlement, de l'antiquité à nos jours. Le nom trouve son origine dans le solidus. Il faisait partie du système monétaire de l’ancien régime. Le système monétaire des 17ème et 18ème siècles était basé sur un système duodécimal de monnaie de compte (système de numération en base 12). Bien que très complexe pour la population rurale et analphabète que fut celle de la France féodale et post moyenâgeuse, ce système a traversé les siècles pendant plus de 1000 ans.
Les unités de base étaient la livre, le sol et le denier, ces deux dernières étant des subdivisions de la livre : 20 sols équivalent à une livre, 12 deniers font un sol (donc 1 livre = 20 sols = 240 deniers). D’autres pièces ont existé, comme l’écu ou le louis, mais celles-ci représentaient toujours une somme en livres et subdivisions. Ces monnaies de métal fin voyaient leur cours fluctuer au fil des ans : un louis d’or de 1720 avait une valeur différente d’un louis d’or de 1722.
Globalement :
Pour la 2 sols Louis XVI, cela représente :
- 59 types monétaires gravés de 1791 à 1793
- 86.169.192 monnaies produites
Les ateliers de production étaient situés à : A - Paris (4 types monétaires), AA - Metz (5), B - Rouen (3), BB - Strasbourg (3), H - La Rochelle (3), K - Bordeaux (7), L - Bayonne (1), M - Toulouse (1), MA - Marseille (3), N - Montpellier (3), Pau - Pau (3), R - Orléans (3), T - Nantes (5), W - Lille (5), D - Lyon (5), I - Limoges (3) et Q - Perpignan (2).
Titulature avers : LOUIS XVI ROI - DES FRANÇOIS / <marque du maitre graveur> <millésime> <atelier>
Description avers : Buste de Louis XVI à gauche, la tête nue, les cheveux noués par un ruban sur la nuque, portant un manteau attaché sur l'épaule par une fibule.
Titulature revers : LA NATION LA - LOI LE ROI. / L'AN 4 DE LA LIBERTÉ. <marque du graveur>.
Description revers : Faisceau sommé d'un bonnet phrygien entre deux branches de chêne, accosté de la valeur faciale 2 / S
- poids : 21,11 g - ( référence : 24,475 g)
- diamètre : 32,70 mm - ( référence : 33,00 mm )
- épaisseur : 3,08 mm - ( référence : 3,50 mm )
- tranche : lisse
- matière : métal de cloche
- date : 1792
- Roi de France : Louis XVI
- artiste graveur : Augustin Dupré (1748-1833)
- Graveur général : Augustin Dupré (1791-1803)
- atelier de gravure : I ( Limoge )
- lancement : 23 septembre 1791
- retrait : décret du 1er octobre 1856
-----
=> Une 10 centimes Lindauer :

Monnaies de la IIIème république ( 1870-1940 )
Historique :
La Troisième République est le régime républicain en vigueur en France de 1870 à 1940. Elle est le premier régime français à s'imposer dans la durée depuis 1789. En effet, après la chute de la royauté, la France a expérimenté, en quatre-vingts ans, sept régimes politiques : trois monarchies constitutionnelles, deux républiques éphémères (pendant douze et quatre ans) et deux empires. Ces difficultés contribuent à expliquer les hésitations de l'Assemblée nationale, qui met neuf ans, de 1870 à 1879, pour renoncer à la royauté et proposer une troisième constitution républicaine.
Formant une constitution de compromis, les lois constitutionnelles de 1875 établissent une république parlementaire de type bicaméral. Marqués par le renversement en 1851 de la République par son premier président élu, les républicains vont n'accorder dans la pratique au chef de l'État qu'un rôle représentatif. La IIIe République a constitué ce que Philip Nord a appelé "le moment républicain", c'est-à-dire une période marquée par une forte identité démocratique, que les grandes lois sur l'Instruction, la laïcité, les droits de grève, d'association et de réunion illustrent. La IIIe République est aussi une époque où la vie des Français est "passionnément politique, autant que la vie d'un peuple peut l'être dans une période non révolutionnaire".
Commentaires à propos de ce type monétaire :
Les monnaies percées Lindauer sont les pièces les plus connues de l'après-guerre. Elles seront frappées à partir de 1917 en cupro-nickel puis en maillechort à partir de 1938. La frappe s'achève, avec la Troisième République, en 1940. Dans le souvenir des français, les années trente resteront celles des pièces percées. Ces monnaies de faibles valeurs faciales (5, 10 et 25 centimes) ont vu le jour pendant la Première Guerre Mondiale sous le burin du graveur Edmond-Emile Lindauer. Initialement frappées en nickel, elles sont fabriquées dans un alliage de cuivre et nickel ( cupro-nickel ) durant les dernières années de la guerre, puis en maillechort (alliage de cuivre, zinc et nickel) à partir de 1938 ; durant la Seconde Guerre Mondiale, le zinc remplacera même cet alliage pour la pièce de 10 centimes.
On trouve pour toutes les pièces percées de nombreuses variétés tel que non perforée, trou décentré ou frappe décalée et médaille.
Globalement :
Pour la 10 centimes Lindauer, cela représente :
- 25 types monétaires gravés de 1917 à 1938
- 701.482.432 monnaies produites
- 70.148.243 francs
Les ateliers de gravures étaient situés à Paris pour 22 types monétaires et à Poissy pour 3 types monétaires
Titulature avers : R-F
Description avers : Bonnet phrygien à gauche orné d’une cocarde, dans une couronne formée de deux branches de chêne nouées par un ruban ; signé au-dessous EM lindauer .
Titulature revers : LIBERTÉ. ÉGALITÉ // FRATERNITÉ // 10 - CMES
Description revers : Branche d'olivier, au-dessous le millésime, le différent de l'atelier de gravure ( corne d'abondance ) à gauche de la branche d'olivier et le différent du Graveur Général ( aile ) à droite de la branche d'olivier.
- poids : 3,76 g - ( référence : 4,00 g)
- diamètre : 20,95 mm - ( référence : 21,05 mm )
- épaisseur : 1,75 mm - ( référence : 1,70 mm )
- tranche : lisse
- matière : Cupronickel ( 75% de cuivre + 25% de nickel )
- date : 1936
- Président de la République en 1936 : Albert Lebrun (1932-1940)
- Chef de gouvernement en 1936 : Pierre Laval (1935-1936), puis Albert Sarraut (1936), puis Léon Blum (1936-1937)
- artiste graveur : Edmond-Émile Lindauer (1914-1940)
- Graveur général : Lucien Bazor de 1931 à 1958 ( différent : aile sous la valeur faciale Cmes )
- atelier de gravure : Régie des monnaie ( différent : corne d'abondance sous la valeur faciale 10 )
- lancement : Loi du 2 août 1917, décret du 16 octobre 1919 et loi du 8 août 1920
- tirage : 57.738.080 exemplaires pour la 1936
- retrait : Loi du 23 décembre 1946 et arrêté du 20 mars 1947
- démonétisation : 31 juillet 1947
-----
=> Une 2 francs Semeuse de 1981 :

Époque contemporaine et moderne, monnaie de la Cinquième république ( du 04 octobre 1958 à aujourd'hui )
Historique :
Sous la présidence de René Coty, la nouvelle Constitution sort des urnes le 28 septembre 1958.
Charles de Gaulle crée le "Nouveau Franc" par le décret du 27 décembre 1958 qui vaut 100 "anciens francs". Les nouveaux types monétaires seront adoptés le 22 septembre 1959. De Gaulle est élu président de la Cinquième République le 21 décembre 1958 et prend ses fonctions le 8 janvier suivant, ce qui marque la mise en application de la nouvelle Constitution et le commencement de la Cinquième République.
Commentaires à propos de ce type monétaire :
La 2fr Semeuse arriva un peu plus tard que la 1fr semeuse, en 1979 bien que de rares essais soient réalisés (en argent) dés 1959 (avec la semeuse "d'origine"). Le modèle final est choisi suite au concours de 1977. La semeuse y est plus moderne et perd de son charme. Quatre commémoratives seront émises.
La valeur faciale de 2fr resta inutilisée depuis près de vingt ans ( 2fr Morlon en aluminium ). Son motif est une déclinaison de l’œuvre de Louis-Oscar Roty ( graveur de 1897 à 1920).
Globalement :
Pour la 2 francs Semeuse, cela représente :
- 25 types monétaires gravés de 1978 à 2001
- 632.906.002 monnaies produites
- 1.265.812.004 francs
Toutes ces monnaies ont été frappées à Pessac.
Titulature avers : REPUBLIQUE FRANÇAISE
Description avers : La République à gauche, sous les traits d'une semeuse drapée et coiffée d'un bonnet phrygien, aux cheveux longs, marchant et semant à contre-vent ; en arrière-plan, derrière la semeuse à droite, un soleil levant ; au-dessous : D’APRÈS O. ROTY
Titulature revers : LIBERTE EGALITE FRATERNITE // 2 // FRANCS // < millésime >
Description revers : 2 FRANCS sur deux lignes, brochant sur une branche d'olivier et une branche de chêne entrecroisées à leur base ; au-dessous < le millésime > encadré des différents de l'atelier de gravure et du Graveur général.
- poids : 7,49 g - ( référence : 7,50 g)
- diamètre : 26,49 mm - ( référence : 26,50 mm )
- épaisseur : 1,75 mm - ( référence : 1,50 mm )
- tranche : cannelée
- matière : nickel
- date : 1981
- Président de la république en 1981 : Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981), puis François Mitterrand (1981-1995)
- Premier ministre en 1981 : Raymond Barre (25/08/1976 - 13/05/1981), puis Pierre Mauroy (21/05/1981 - 17/07/1984)
- artiste graveur : Atelier de la gravure d'après Louis-Oscar-ROTY pour l'avers et Atelier de la gravure pour le revers
- Graveur général : Émile Rousseau d'avril 1974 à février 1994 ( différent = dauphin à droite du millésime )
- atelier de gravure : Régie des Monnaie à Pessac ( différent = corne d'abondance à gauche du millésime )
- lancement : 24 mars 1978
- tirage : 120.000.000 exemplaires pour la 1981
- retrait : 17 février 2002
- démonétisation : 17 février 2005
-----
=> Une Napoléon III tête nue de 10 et 5 centimes :

Monnaies du Second Empire ( 1852-1870 )
Historique :
Charles Louis Napoléon Bonaparte, dit Louis-Napoléon Bonaparte, puis Napoléon III, est né à Paris, le 20 avril 1808 et mort à Chislehurst au Royaume-Uni, le 9 janvier 1873. Il est le premier président de la République française, élu le 10 décembre 1848 au suffrage universel masculin, avant d'être proclamé empereur des Français le 2 décembre 1852 sous le nom de Napoléon III.
Troisième fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et d'Hortense de Beauharnais, il naît prince français et prince de Hollande : neveu de l'empereur Napoléon Ier il est à la fois neveu et petit-fils de l'impératrice Joséphine (sa grand-mère maternelle).
Commentaires à propos de ce type monétaire :
La frappe des 10ct débute le 2 décembre 1852 à Paris, jour de la prise de pouvoir de l'Empereur. Cette fabrication avait été prévue par la Loi du 6 mai 1852 ce qui explique que les coins soient prêts. Les exemplaires superbes en 5ct et 10ct sont rares du fait de la longue utilisation de cette petite monnaie qui change plus souvent de main. Seules les pièces de un et deux centimes se rencontrent souvent en très bon état.
Globalement :
Pour la 10 centimes Napoléon III, cela représente :
- 42 types monétaires ( années et ateliers de gravure )
- 258.956.737 monnaies produites de 1852 à 1857
- 25.895.674 francs
Pour la 5 centimes Napoléon III, cela représente :
- 42 types monétaires ( années et ateliers de gravure )
- 414.058.103 monnaies produites de 1853 à 1857
- 20.702.905 francs
Les atelier étaient de fabrication étaient situés à ( entre parenthèse le nombre de types monétaires ) : A Paris (7), B Rouen (6), BB Strasbourg (6), D Lyon (5), K Bordeaux (6), MA Marseille (6) et W Lille (6)
Titulature avers : NAPOLEON III EMPEREUR // < millésime > // BARRE ( en petits caractères )
Description avers : tête nue de Napoléon III à gauche, monnaie signée en petits caractères sous le cou : BARRE.
Titulature revers :
- pour la 10 centimes : EMPIRE FRANÇAIS // *DIX CENTIMES* // < atelier de fabrication >
- pour la 5 centimes : EMPIRE FRANÇAIS // *CINQ CENTIMES* // < atelier de fabrication >
Description revers : aigle debout de face sur un foudre, les ailes ouvertes, la tête tournée à droite. Au-dessous figure l'atelier de gravure.
Pour la 10 centimes :
- poids : 8,44 g - ( référence : 10,00 g)
- diamètre : 29,96 mm - ( référence : 30,00 mm )
- épaisseur : 1,57 mm
- date : 1856
- atelier de gravure : D ( Lyon )
- tirage : 9.960.323 exemplaires pour la 10 centimes 1855 D
Pour la 5 centimes :
- poids : 4,42 g - ( référence : 5,00 g)
- diamètre : 25,18 mm - ( référence : 25,00 mm )
- épaisseur : 1,05 mm
- date : 1855
- atelier de gravure : A ( Paris )
- tirage : 26.932.005 exemplaires pour la 5 centimes 1855 A
Pour la 10 centimes et la 5 centimes :
- tranche : lisse
- matière : bronze ( 95% de cuivre + 4% d'étain + 1% de zinc )
- Empereur : Napoléon III ( 1852–1870 )
- artiste graveur : Jean-Jacques Barre ( 1793-1855 ) - différent : tête de chien, grande oreille à gauche du millésime
- Graveur général : Désiré-Albert Barre de 1855 à 1878
- Directeur d'Atelier : Ernest Dumas ( 1853 - 1857 ) - différent : marteau et pic entrecroisés à droite du millésime
- début de fabrication : 02 décembre 1852
- retrait : loi du 31 octobre 1934
- démonétisation : 1er janvier 1935
-----
=> Deux boutons dont un plutôt ancien :


*** JiPi ***
XP Déus (version 5.1) : disques X35 34x28, 28 noir et 22 HF, télécommande et casque WS4 ; pointeur MI-6
XP Déus (version 5.1) : disques X35 34x28, 28 noir et 22 HF, télécommande et casque WS4 ; pointeur MI-6