Bonjour,
J'ouvre un sujet pour ne pas tout mélanger.
Saint Gaud (Gaudus, Waldus) était orthographié GAUDE (comme sur certaines médailles) jusqu'au moins la moitié du XVIIIe siècle.


Il est supposé avoir été évèque à Evreux, mais il est possible que ce soit une légende.
Donc il aurait été le 3ème évêque d’Évreux entre 440 et 480
Né à Evreux, il a d'abord reçu une sérieuse formation religieuse avant de décider de consacrer sa vie à relever la foi chrétienne dans la région.
Très vite, son zèle fait qu'on lui offre unanimement le trône épiscopal.
Durant 40 ans il se consacre à relever la foi, construire des églises, instruire le peuple et le clergé.
Jusqu’au jour où, trop fatigué, il laisse sa charge épiscopale à un successeur plus jeune, et se retire alors quelques temps dans un ermitage au sud de la forêt d’Évreux, près du village des Baux-Sainte-Croix.
C’est là, en sa mémoire, qu'au XIIe siècle sera contruite l’antique chapelle de Notre-Dame-du-Gaud (dont on peut encore voir les vestiges).

Ruines de la chapelle Saint-Gaud du XIIe siècle également dite église Notre-Dame de Gaud à Baux-Sainte-Croix (près d'Evreux)
Très vite il décide de s’éloigner et se retire au diocèse de Coutances, près de la mer, entre Granville et le Mont Saint Michel. Dans la forêt de Scissy qui recouvrait alors une partie de la baie actuelle du Mont St Michel. Il y installa un oratoire . Quelques décennies plus tard d'autres ermites vinrent s'installer: saint Pair, venu de Poitiers en compagnie de saint Scubilion pour fonder l’abbaye de Scissy, avant de devenir évêque d’Avranches, ensuite, saint Senier, qui devint aussi évêque d’Avranches, et saint Aroaste . Ces 5 saints se trouvent maintenant réunis par leurs tombeaux et sarcophages dans l’église paroissiale du bourg de Scissy , qui aujourd'hui s'appelle "Saint-Pair-sur-Mer". Les armoiries de la paroisse de Saint-Pair-sur-Mer reflètent cette histoire : elles représentent cinq auréoles flottant au-dessus des eaux, le blason étant décoré de la mitre et la crosse des abbés. C'est peut-être la seule bourgade possédant 5 Saints Patrons.
A sa mort, il est enterré dans un sarcophage de pierre, en l’église de Scissy. (Saint-Pair-sur-Mer)
Pendant les siècles suivants si bousculés par les périodes d’invasions, de guerre et de ruines, les fidèles continuent à honorer saint Gaud en le priant chez eux, évitant d’aller à son tombeau pour ne pas le signaler à ceux qui l’auraient profané. Jusqu’au jour du 11 juillet 1131, où fut miraculeusement retrouvé le corps du bienheureux Gaud. Dans le sarcophage, le corps avait conservé sa chair et sa peau; sous sa tête, il y avait une pierre avec l'incription "Hic jacet Beatus Gaudius" (Ici repose le Bienheureux Gaud).
La nouvelle de la découverte du tombeau et des restes de saint Gaud dans l’église de Saint-Pair se répand très vite dans les alentours et dans toute la Normandie, et les pèlerins accourent de partout.
De nombreuses paroisses organisent des pèlerinages annuels, et beaucoup de miracles sont attestés au XIIème siècle.
En 1664, l’évêque de Coutances, décide de lever le corps et d’en faire la translation dans une châsse qui est remise dans le tombeau. C’est à cette occasion, que quelques ossements sont retirés et distribués pour les cathédrales de Coutances et d’Evreux, d’Avranches et de Saint-Malo, pour l’abbaye du Mont-saint-Michel, pour Mortain, pour l’église de Louviers et pour celle de Normanville.
Aujourd’hui, la plupart des ossements de saint Gaud sont dans un coffre de cuivre, lui-même placé à l’intérieur d’une statue couchée revêtue d’habits pontificaux. C’est en 1853, devant des milliers de pèlerins, qu’est bénite la "chapelle de saint Gaude", dans la partie ancienne de l’église de Saint-Pair-sur -Mer.

On retrouve cette chapelle sur une des médailles plus récentes.
Mais, dans cette église se trouve aussi une statue de Notre-Dame de Saint-Gaude, qui a été refaite au XIXe siècle. Néanmoins, sur une des médailles, on voit l'ancienne statue.

Un vitrail dans la même église où l'on voit St Gaud donner une bourse a un pauvre.

Sur les médailles (les moins abîmées) on voit que l'évêque tient quelque chose en main (bourse)
On voit aussi qu'il est écrit GAUDE (comme la graphie ancienne) et pas GAUD.
Sur une des médailles, on a au revers une Vierge qui n'est pas N-D de Liesse mais qui est N-D de Saint Gaude.
Donc, sur toutes les médailles où figure le texte GAUDE, on peut conclure, sans l'ombre d'un doute qu'il s'agit bien du Saint Evêque d'Evreux et Saint patron de Saint-Pair-Sur-Mer où ses restes reposent.








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ATTENTION ON PASSE A UN AUTRE SAINT
DONC ... Maintenant Saint Barthélemy de Jur (erronément parfois appelé de VIR)
Les médailles avec Barthélemy de Jur ont systématiquement N-D de Liesse au revers.
Le saint évêque bénit une personne agenouillée .
Il ne semble pas avoir quelque chose en main.
Il y a toujours une petite chapelle derrière lui
Et les médailles sont anépigraphes (sans texte)
Le fait qu'elles soient anépigraphes, n'aide pas pour avoir des certitudes, mais le fait qu'il y ait chaque fois N-D de Liesse laisse à penser que cette union a un sens et n'est pas l'effet d'envies hasardeuses de l'un ou l'autre médailliste.
Quel sens donner à la bénédiction d'une personne à genoux, d'un évêque, d'une chapelle et tout ça systématiquement lié à Notre dame de Liesse?
Je pense que l'identification faite sur certains sites, tient la route.
La vierge miraculeuse qui avait permis à trois chevaliers de s'échapper des prisons d'un sultan musulman, accompagnés de la princesse, fille du sultan, de trouver une barque pour traverser le Nil, de s'endormir sur l'autre rive et de s'éveiller le lendemain près de chez eux, en France, cette Vierge, c'est celle à qui l'on donnera le nom de Notre-Dame de Liesse.
Quand ils furent presqu'au but, la Vierge leur fit comprendre qu'elle voulait rester à un endroit précis , endroit sur lequel on lui construisit très vite une petite chapelle.
La fille du Sultan voulu se convertir à la religion chrétienne et c'est Barthélemy de Jur, évêque de Laon, qui la baptisa (à cette époque Liesse faisait partie du diocèse de Laon).
Donc, même s'il n'y a pas une certitude absolue, je pense que cette identification est bonne.
Ce que j'ai voulu montrer ici, ce n'est pas l'identification de Barthélemy de Jur, d'autres l'ont fait avant moi, mais c'était confirmer l'identification de Saint Gaud(e) et mettre en évidence la différence entre les deux médailles, car j'ai vu à divers endroits qu'on confondait les deux.








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BILAN
SAINT GAUD (E)
Sur 7 médailles, 6 revers différents (pas nécessairement N-D de Liesse)
Toutes avec texte
Toutes avec un évêque tendant le bras pour offrir une bourse (pas toujours visible) à un pauvre.
Aucune avec une chapelle derrière l'évêque
SAINT BARTHÉLEMY de JUR
Sur 7 médailles, 7 revers avec N-D de LIESSE (c'est logique et obligatoire).
Toutes anépigraphes (sans texte)
Toutes avec un évêque bénissant une personne agenouillée
Toutes avec une chapelle derrière l'évêque.
Voilà, je me suis bien amusé, et j'espère que ça servira aux autres.

J'ouvre un sujet pour ne pas tout mélanger.
Saint Gaud (Gaudus, Waldus) était orthographié GAUDE (comme sur certaines médailles) jusqu'au moins la moitié du XVIIIe siècle.


Il est supposé avoir été évèque à Evreux, mais il est possible que ce soit une légende.
Donc il aurait été le 3ème évêque d’Évreux entre 440 et 480
Né à Evreux, il a d'abord reçu une sérieuse formation religieuse avant de décider de consacrer sa vie à relever la foi chrétienne dans la région.
Très vite, son zèle fait qu'on lui offre unanimement le trône épiscopal.
Durant 40 ans il se consacre à relever la foi, construire des églises, instruire le peuple et le clergé.
Jusqu’au jour où, trop fatigué, il laisse sa charge épiscopale à un successeur plus jeune, et se retire alors quelques temps dans un ermitage au sud de la forêt d’Évreux, près du village des Baux-Sainte-Croix.
C’est là, en sa mémoire, qu'au XIIe siècle sera contruite l’antique chapelle de Notre-Dame-du-Gaud (dont on peut encore voir les vestiges).

Ruines de la chapelle Saint-Gaud du XIIe siècle également dite église Notre-Dame de Gaud à Baux-Sainte-Croix (près d'Evreux)
Très vite il décide de s’éloigner et se retire au diocèse de Coutances, près de la mer, entre Granville et le Mont Saint Michel. Dans la forêt de Scissy qui recouvrait alors une partie de la baie actuelle du Mont St Michel. Il y installa un oratoire . Quelques décennies plus tard d'autres ermites vinrent s'installer: saint Pair, venu de Poitiers en compagnie de saint Scubilion pour fonder l’abbaye de Scissy, avant de devenir évêque d’Avranches, ensuite, saint Senier, qui devint aussi évêque d’Avranches, et saint Aroaste . Ces 5 saints se trouvent maintenant réunis par leurs tombeaux et sarcophages dans l’église paroissiale du bourg de Scissy , qui aujourd'hui s'appelle "Saint-Pair-sur-Mer". Les armoiries de la paroisse de Saint-Pair-sur-Mer reflètent cette histoire : elles représentent cinq auréoles flottant au-dessus des eaux, le blason étant décoré de la mitre et la crosse des abbés. C'est peut-être la seule bourgade possédant 5 Saints Patrons.
A sa mort, il est enterré dans un sarcophage de pierre, en l’église de Scissy. (Saint-Pair-sur-Mer)
Pendant les siècles suivants si bousculés par les périodes d’invasions, de guerre et de ruines, les fidèles continuent à honorer saint Gaud en le priant chez eux, évitant d’aller à son tombeau pour ne pas le signaler à ceux qui l’auraient profané. Jusqu’au jour du 11 juillet 1131, où fut miraculeusement retrouvé le corps du bienheureux Gaud. Dans le sarcophage, le corps avait conservé sa chair et sa peau; sous sa tête, il y avait une pierre avec l'incription "Hic jacet Beatus Gaudius" (Ici repose le Bienheureux Gaud).
La nouvelle de la découverte du tombeau et des restes de saint Gaud dans l’église de Saint-Pair se répand très vite dans les alentours et dans toute la Normandie, et les pèlerins accourent de partout.
De nombreuses paroisses organisent des pèlerinages annuels, et beaucoup de miracles sont attestés au XIIème siècle.
En 1664, l’évêque de Coutances, décide de lever le corps et d’en faire la translation dans une châsse qui est remise dans le tombeau. C’est à cette occasion, que quelques ossements sont retirés et distribués pour les cathédrales de Coutances et d’Evreux, d’Avranches et de Saint-Malo, pour l’abbaye du Mont-saint-Michel, pour Mortain, pour l’église de Louviers et pour celle de Normanville.
Aujourd’hui, la plupart des ossements de saint Gaud sont dans un coffre de cuivre, lui-même placé à l’intérieur d’une statue couchée revêtue d’habits pontificaux. C’est en 1853, devant des milliers de pèlerins, qu’est bénite la "chapelle de saint Gaude", dans la partie ancienne de l’église de Saint-Pair-sur -Mer.

On retrouve cette chapelle sur une des médailles plus récentes.
Mais, dans cette église se trouve aussi une statue de Notre-Dame de Saint-Gaude, qui a été refaite au XIXe siècle. Néanmoins, sur une des médailles, on voit l'ancienne statue.

Un vitrail dans la même église où l'on voit St Gaud donner une bourse a un pauvre.

Sur les médailles (les moins abîmées) on voit que l'évêque tient quelque chose en main (bourse)
On voit aussi qu'il est écrit GAUDE (comme la graphie ancienne) et pas GAUD.
Sur une des médailles, on a au revers une Vierge qui n'est pas N-D de Liesse mais qui est N-D de Saint Gaude.
Donc, sur toutes les médailles où figure le texte GAUDE, on peut conclure, sans l'ombre d'un doute qu'il s'agit bien du Saint Evêque d'Evreux et Saint patron de Saint-Pair-Sur-Mer où ses restes reposent.








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ATTENTION ON PASSE A UN AUTRE SAINT
DONC ... Maintenant Saint Barthélemy de Jur (erronément parfois appelé de VIR)
Les médailles avec Barthélemy de Jur ont systématiquement N-D de Liesse au revers.
Le saint évêque bénit une personne agenouillée .
Il ne semble pas avoir quelque chose en main.
Il y a toujours une petite chapelle derrière lui
Et les médailles sont anépigraphes (sans texte)
Le fait qu'elles soient anépigraphes, n'aide pas pour avoir des certitudes, mais le fait qu'il y ait chaque fois N-D de Liesse laisse à penser que cette union a un sens et n'est pas l'effet d'envies hasardeuses de l'un ou l'autre médailliste.
Quel sens donner à la bénédiction d'une personne à genoux, d'un évêque, d'une chapelle et tout ça systématiquement lié à Notre dame de Liesse?
Je pense que l'identification faite sur certains sites, tient la route.
La vierge miraculeuse qui avait permis à trois chevaliers de s'échapper des prisons d'un sultan musulman, accompagnés de la princesse, fille du sultan, de trouver une barque pour traverser le Nil, de s'endormir sur l'autre rive et de s'éveiller le lendemain près de chez eux, en France, cette Vierge, c'est celle à qui l'on donnera le nom de Notre-Dame de Liesse.
Quand ils furent presqu'au but, la Vierge leur fit comprendre qu'elle voulait rester à un endroit précis , endroit sur lequel on lui construisit très vite une petite chapelle.
La fille du Sultan voulu se convertir à la religion chrétienne et c'est Barthélemy de Jur, évêque de Laon, qui la baptisa (à cette époque Liesse faisait partie du diocèse de Laon).
Donc, même s'il n'y a pas une certitude absolue, je pense que cette identification est bonne.
Ce que j'ai voulu montrer ici, ce n'est pas l'identification de Barthélemy de Jur, d'autres l'ont fait avant moi, mais c'était confirmer l'identification de Saint Gaud(e) et mettre en évidence la différence entre les deux médailles, car j'ai vu à divers endroits qu'on confondait les deux.








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BILAN
SAINT GAUD (E)
Sur 7 médailles, 6 revers différents (pas nécessairement N-D de Liesse)
Toutes avec texte
Toutes avec un évêque tendant le bras pour offrir une bourse (pas toujours visible) à un pauvre.
Aucune avec une chapelle derrière l'évêque
SAINT BARTHÉLEMY de JUR
Sur 7 médailles, 7 revers avec N-D de LIESSE (c'est logique et obligatoire).
Toutes anépigraphes (sans texte)
Toutes avec un évêque bénissant une personne agenouillée
Toutes avec une chapelle derrière l'évêque.
Voilà, je me suis bien amusé, et j'espère que ça servira aux autres.

Dernière modification par fouduroi le 11 mars 2016, 19:39, modifié 9 fois.