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c'est un bouton de livré
Réglementée sous l’Ancien Régime, condamnée par la Révolution, réhabilitée sous l’Empire, opulente avec la Restauration et le Second Empire, la livrée ne s’est parée de boutons aux armes des familles qu’à la fin du XVIIIe siècle, voire au début du XIXe siècle. Alors ce bouton de livrée armorié connaîtra son âge d’or.
A la fin du XIXe siècle, l’essor économique s’affirme. La bourgeoisie et le monde industriel tiennent un rôle de premier plan. Partout des châteaux se construisent. Les propriétaires fonciers font vivre bon nombre de personnes, employant gardes-chasses, bûcherons et charbonniers dans les bois, tâcherons, vachers et bergers dans les prés, jardiniers, piqueux et palefreniers dans les communs, cuisinières, femmes de chambre, maîtres d’hôtel …
Le nom parlait et était mis en avant. Des grilles à l’entrée du parc aux harnais des chevaux, des assiettes aux couverts, tout devient prétexte à la valorisation de ce nom, jusqu’aux boutons de livrée du personnel.
Plusieurs dizaines de milliers de boutons ont alors été commandés d’autant plus qu’un mariage, un deuil ou un changement de titre était l’occasion d’en faire frapper un nouveau. Dans ce contexte porteur, les fabricants français se sont très vite démarqués, notamment à l’occasion des concours des expositions universelles en imposant leur savoir-faire comme la référence internationale.
“Quand l’homme n’aura plus de place pour la nature, peut-être la nature n’aura t-elle plus de place pour l’homme.”

De Stefan Edberg