Ton Garrett me fait remonter les souvenirs de ma jeunesse lorsque, le printemps venu, j'enfilais mes brodequins de vieux cuir hérité de mon grand-père pour barouder dans les bois, mon tout premier détecteur à la main, un Euroace jaune poussin, très capricieux. Mais il était bien à moi, et je l'aimais.
En ce temps ma mère filait la laine en attendant mon retour. Nous vivions chichement, mais étions heureux. Grand-maman servait la poule à la table dominicale, toujours à 12H00 précises, et les mains rigoureusement lavées, s'il vous plaît !
L'Allemagne n'avait pas encore tout a fait la main mise sur l'Europe, et même si la collaboration se mettait en place, nous croyions encore à notre beau pays, ses valeurs et son indépendance. En tout cas il n'y avait aucune milice dans les rues, nous pouvions librement circuler sans crainte pour notre intégrité physique.
Je rentrais souvent par le chemin des merisier, en haut du village, et j'achetais en passant quelques réglisses pour mon père et un sac de bonbons pour ma sœur et moi.
Le bon temps, en somme... Mais certaines personnes avaient d'autres projeeets.
Ah ! que je suis nostalgique de l'année 2015 !
Dernière modification par Nicephore le 02 avr. 2019, 16:25, modifié 1 fois.