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  • Bouton de la garde nationale, département de la Haute Loire, 1793-1796

  • Faites identifier vos boutons
Faites identifier vos boutons
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 #1817474  par j.provot
 
:hello:
Voici un large bouton que j'aimerai identifier correctement.
Il est marqué dessus, autour de la pique sommée d'un bonnet frigien :
REPUBLIQUE FRANÇAISE
et autour de la couronne de feuilles de chêne :
DEPART. DE LA HAUTE LOIRE.
J'aimerai savoir qui portait ce bouton, un élu ? Un révolutionnaire ? Un militaire ? Quelqu'un d'autre ?
Ainsi que ses années de fabrication.

Merci d'avance

Diamètre : 29 mm
Poids : 5,3 grammes
Matière : bronze
Lieu de découverte : Savoie

Image
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Dernière modification par j.provot le 18 oct. 2023, 22:10, modifié 1 fois.
 #1817478  par j.provot
 
Dagon16 a écrit : 18 oct. 2023, 21:35 A priori garde nationale départementale, de 1793 à 1796.
:hello: Dagon16,
Merci beaucoup
 #1817487  par Sabaudianboy
 
:hello:
Oui troupe d'invasion et d'occupation Française:

Nom : 1er bataillon de la Haute-Loire

Date de formation : 22 juin 1792

(d’après SHD – Catalogue de la série 16 Yc 1 ; C. Rousset, Les volontaires (1791-1994), Paris, 1882, p. 316 ; L. Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Paris, 1903, p. 329 ; E. Déprez, Les volontaires nationaux, Paris, 1908, p. 444. Seul Belhomme donne le 19 juin 1792 comme date de formation, Histoire de l’infanterie en France, Paris, 1893-1902, T. III, p. 505)

Historique : parcours, combats, effectifs
1792
Formé le 22 juin (1) en vertu de la loi du 5 mai 1792 qui prescrivait aux départements n’en n’ayant pas encore fourni la levée de deux bataillons de volontaires , le 1er bataillon de la Haute-Loire est d’abord envoyé à Saint-Chamond (Rhône-et-Loire), sans armes (2). Il est dirigé sur l’armée du Midi et on le trouve à Grenoble le 15 juillet (3). A la fin du mois d’août, il n’a pas encore combattu, mais son effectif est déjà réduit par la désertion de 64 volontaires. 34 autres ont été réformés ou congédiés (4).
En septembre, il rejoint l’avant-garde de l’armée au moment où débute la conquête de la Savoie (5). Il est dirigé sur le col du Glandon par le col d’Olle, mais des chutes de neige et une crue de l’Isère ayant rompu le pont de bateaux de Barraux, le bataillon ne peut passer la rivière que le 23 septembre pour soutenir le mouvement de deux bataillons d’infanterie légère (6).
Le 18 novembre, il est en cantonnement à La Rochette, en deuxième ligne (7), et il passe l’hiver à Fort-Barraux (8). Son instruction, comme celle des autres bataillons de volontaires, est complétée (9).

1793
En avril, la compagnie de grenadiers du bataillon lui est détachée pour former avec celles des autres bataillons de volontaires cinq bataillons de grenadiers (10). Le lieutenant-colonel Chambarlhac quitte alors les volontaires de la Haute-loire pour commander le 4e bataillon de grenadiers (11).
En mai, le bataillon est dans la division d’avant-garde de l’armée des Alpes (12) et il ne compte alors que 394 hommes présents sous les armes (13). Avant le 14 juillet, les volontaires envoient à la Convention une adresse dans laquelle il condamne le fédéralisme et dénoncent les autorités de la Haute-Loire, soupçonnées de collusion avec les Fédéralistes de Lyon et de Lozère (14).
En juillet et en août, en poste à Chalieu, au nord de Bourg-Saint-Maurice, dans la Tarentaise, le bataillon surveille le col du Bonhomme (15). Au moment de l’offensive piémontaise, il doit battre en retraite pour ne pas être cerné (16). Il prend une part active à la contre-offensive française : descendu du col de La Bâtie, il surprend l’ennemi, s’empare d’Arêche le 29 septembre au soir, et refoule les Piémontais hors de la vallée de Beaufort. Le lendemain, dans l’avant-garde d’un corps commandé par Chambarlhac, le bataillon attaque le col du Cormet d’Aisme, et, gravissant les rochers surplombant le passage, il culbute les piémontais au chant de la Marseillaise (17)
En frimaire an II (décembre), le bataillon est envoyé à l’armée du Midi du général Carteaux, avec les meilleurs bataillons de l’armée des Alpes, et il participe à la phase finale du siège de Toulon (18).

On peut supputer qu'il a été perdu lors de l'été 1793, lors des combats en Tarentaise ;-)