Comment j'ai fait pour louper ce post?
Histoire de le relancer, et peut-être donner à d'autres le plaisir que j'y ai trouvé à le lire,
je me lance sur un air de rap rétro que vous reconnaîtrez, je pense ?
Dix heures du mat’ j’ai des frissons
J’claque des dents et j’monte le son
Seul sur la plaine dans les champs blonds labourés
C’est la folie, oreilles casquées...
Je perds la tête et mes cigarettes
Sont toutes oubliées dans le Berlier.
C’est plein de shrapnels et de douilles vides,
J’suis tout seul, tout seul, tout seul…
Pendant qu’ma femme se désespère
J’ai d’quoi bipper un dernier clair,
Shlack fait l’aluminium sur le Tésoro
Je m’ coupe la main en ramassant le morceau
Je relativise, dur-dur, je pense
Là, cool, une blanche et ça r’commence
« Zyeah, Zyeah, Zyeah, Zyeah »
Font les boutons sur le GMP
-Et à ce moment-là, qu’est-ce que vous avec fait ?
-J’crois que j’ai r’mis mon casque audio
Chacun fait, fait, fait,
C’qui lui plait, plait, plait.
L’bip, on s’en fout…
Bip, on s’en fout???
Chacun fait, fait, fait,
C’qui lui plait, plait, plait.
Toutes ces blanches qui brillent
Qu’est-ce que c’est cette savo avec des étoiles ?
Onze heures du mat’, faut qu’jtrouve un liard
Clef d’porte ou bouton noir,
J’trouve un jeton rouge, pouh! Lisse, plein’d’rouille
Je serre les fesses, y a rien qui presse.
« quatre 5 francs, j’me pause »
Crache mon p’tit chose dans l’matin morose.
J’gare mes Oudine sous les mâtines.
« Hey, kesqu'y a-là, kesqu'y a-là ? »
Tout près d’une borne y a un p’tit liard
Je creuse le poste, je vais m’y asseoir.
Trois, quatre fibulaires
Sonnent le carton dans le filaire
Toute seule au fond dans un trou noir
Une belle patine crachote en fine.
Elle dit « carolingienne », qu’à c’la ne tienne…
Elle dit « 750 » , j’me dis « ça m’tente »
-Et vous l’avez trouvé comment ?
-Dans une pâture… Ah ! Y avait toujours le même son dans l’Tésoro.
Chacun fait, fait, fait,
C’qui lui plait, plait, plait.
Que d’pression dans les tympans
Personne te pousse dans les champs !
Chacun fait, fait, fait,
C’qui lui plait, plait, plait.
Les gens ont d’ces manies…
La détectomanie
Douze heures du mat’, ça m’interpelle
Je creuse, j’abrège.
Je fouille mes poches,
J’y vois une cloche.
Un sourire rouge, une médaille qui bouge
Elle fait briller un cœur croisé
Sur son métal bronzé.
Elle a la tranche billon qui file sur l’horizon
Ces mots m’accrochent : « Tu veni, Marii »???
Les Bips qui crachent et le vent qui claque.
Seul devant les lys d’un double tournoi froissé
Sur ce métal lisse mes doigts glacés
Il prend la pose, j’pense à autre chose.
C’te pièce miroir renvoie mon regard
Des nuages pressés dans ce bleu glacé
Me disent : « c’est l’heure »
J’leur dis « Quelle heure ? »
-Et vous ne vous souvenez pas de c’que vous avez trouvé ?
-Non, vraiment pas.
Chacun fait, fait, fait,
C’qui lui plait, plait, plait.
Sous ma poêle, y a la terre.
Sous ta poêle ça bippe d’enfer
Chacun fait, fait, fait,
C’qui lui plait, plait, plait.
Mon dieu, j’sors même pas un Louis
Tant pis pour toi, faut s’faire plaisir
Alors je me sauve dans le matin gris
J’ai plein d’savos et pas d’Henri
Les t’chats qui s’tapent leur p’tits Napoléons
Les Eminences, les p’tites romaine.
J’porte ma pelle
J’la trouve pas belle
Mes merdouillies font plus envie
Dans mon studio, l’ordinateur
Une vidéo m’fait un peu peur.
Ma Médaille d’Marie à des ennuis
Ma belle papale a des tracas.
Dans le lot des embouties
Aimé le Pieux est en bouillie.
Treize heures du mat, j’ai des frissons
Je claque des dents et j’monte le son
Seul sur le lit devant l’ordi gris blasé
C’est la folie, trouvailles classées.
Je perds la tête, mes piécettes
Sont toutes nettoyées dans l’évier
C’est plein de Rex et d’couronnes polies
Je suis tout saoul, tout saoul, tout saoul.
Pendant d’harnais qui m’désespère
J’ai d’quoi remplir un dernier post.
Clac ! fait l’ordi en tombant sur le lino
J’ me recoupe la main en ramassant les morceaux.
Pour le son... :
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