Un char américain sorti du sable à Sainte-Maxime
Publié le vendredi 16 décembre 2011 à 16h45 - 13
Livre d'histoire sous le coude, le colonel Jacques Lepinay n'a pas raté une miette de l'opération, qui s'est déroulée hier, à 15 h. Le char « Sherman » a été tiré par deux grandes pelles hydrauliques. Philippe Arnassan
Séparé de sa tourelle, le blindé gisait depuis 1944 sous la plage de la Nartelle. La Ville de Sainte-Maxime prévoit de le rénover et d'en faire un objet d'exposition.
Plus qu'un vieux trésor de guerre, c'est un véritable symbole du débarquement que les Maximois ont sorti du sable, hier après-midi. « Un vestige culturel », renchérit l'adjoint à la sécurité, Patrick Amado.
Laissée en jachère par l'armée américaine, la carcasse blindée - un Sherman M4 - gisait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale sous les eaux de la Nartelle. À quelques mètres du restaurant de plage Saint-Barth.
Déterré par deux grandes pelles hydrauliques, le char, lourd d'une trentaine de tonnes, a été ramené sans problème jusqu'au parking.
Une opération à 25 000 e
Submergé par une vague de souvenirs, Jacques Lavaux y voit là le début d'une nouvelle histoire. « Quand je disais aux gens qu'il y avait un tank là-dessous, ils me prenaient pour un fou », se souvient cet ancien soldat du 1er régiment des chasseurs d'Afrique.
Enseveli et rongé par la rouille, le véhicule ne pointait son nez qu'après de violentes tempêtes de vent d'est. « Sa tourelle a été découpée, peu après la guerre mais cela posait tout de même un problème de sécurité. En 2008, une enfant s'est blessée et nous ne voulions pas que cela se reproduise », explique M. Amado. Dès lors, de longues démarches ont été entreprises par la ville.
« Le consulat américain et la Direction des recherches archéologiques sous-marines nous ont donné leur feu vert et nous avons reçu différents soutiens financiers ».
Une aide de 5 000 e, de la société Provence Environnement, et une autre, de 10 000 e, de l'entreprise Esterel Terrassement, chargée d'effectuer cette (délicate) opération. La ville a pu apporter les dix mille euros restants, en puisant dans le budget dédié à l'entretien des plages.
Immersion dans le port, ce matin
« L'opération avait échoué plusieurs fois, dans le passé. En utilisant une grue, le char restait collé au sable comme une ventouse. Cette fois, la puissance de nos engins a parlé », glisse, soulagé, le chef de chantier. Sa mission n'en est pas terminée pour autant.
Équipée d'une grue de 70 tonnes et d'un porte-char, son équipe doit déposer la bête, ce matin... dans le port, près du quai Léon-Condroyer. « Cet engin nécessite un traitement spécial. Comme il risquait de s'oxyder, nous préférons l'immerger là pour le moment », explique l'adjoint à la sécurité.
Pour sa part, le maire de Sainte-Maxime, Vincent Morisse, réaffirme son envie de conserver et de restaurer ce vestige de l'armée US. « Nous avons pour projet de l'exposer sur le rond-point du débarquement. Si l'on retrouve les numéros de série, nous les transmettrons aux Américains, dans l'espoir qu'ils se replongent dans leurs archives », appuie l'édile.
Le littoral varois ne nous a peut-être pas encore dévoilé tous ses secrets
Publié le vendredi 16 décembre 2011 à 16h45 - 13
Livre d'histoire sous le coude, le colonel Jacques Lepinay n'a pas raté une miette de l'opération, qui s'est déroulée hier, à 15 h. Le char « Sherman » a été tiré par deux grandes pelles hydrauliques. Philippe Arnassan
Séparé de sa tourelle, le blindé gisait depuis 1944 sous la plage de la Nartelle. La Ville de Sainte-Maxime prévoit de le rénover et d'en faire un objet d'exposition.
Plus qu'un vieux trésor de guerre, c'est un véritable symbole du débarquement que les Maximois ont sorti du sable, hier après-midi. « Un vestige culturel », renchérit l'adjoint à la sécurité, Patrick Amado.
Laissée en jachère par l'armée américaine, la carcasse blindée - un Sherman M4 - gisait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale sous les eaux de la Nartelle. À quelques mètres du restaurant de plage Saint-Barth.
Déterré par deux grandes pelles hydrauliques, le char, lourd d'une trentaine de tonnes, a été ramené sans problème jusqu'au parking.
Une opération à 25 000 e
Submergé par une vague de souvenirs, Jacques Lavaux y voit là le début d'une nouvelle histoire. « Quand je disais aux gens qu'il y avait un tank là-dessous, ils me prenaient pour un fou », se souvient cet ancien soldat du 1er régiment des chasseurs d'Afrique.
Enseveli et rongé par la rouille, le véhicule ne pointait son nez qu'après de violentes tempêtes de vent d'est. « Sa tourelle a été découpée, peu après la guerre mais cela posait tout de même un problème de sécurité. En 2008, une enfant s'est blessée et nous ne voulions pas que cela se reproduise », explique M. Amado. Dès lors, de longues démarches ont été entreprises par la ville.
« Le consulat américain et la Direction des recherches archéologiques sous-marines nous ont donné leur feu vert et nous avons reçu différents soutiens financiers ».
Une aide de 5 000 e, de la société Provence Environnement, et une autre, de 10 000 e, de l'entreprise Esterel Terrassement, chargée d'effectuer cette (délicate) opération. La ville a pu apporter les dix mille euros restants, en puisant dans le budget dédié à l'entretien des plages.
Immersion dans le port, ce matin
« L'opération avait échoué plusieurs fois, dans le passé. En utilisant une grue, le char restait collé au sable comme une ventouse. Cette fois, la puissance de nos engins a parlé », glisse, soulagé, le chef de chantier. Sa mission n'en est pas terminée pour autant.
Équipée d'une grue de 70 tonnes et d'un porte-char, son équipe doit déposer la bête, ce matin... dans le port, près du quai Léon-Condroyer. « Cet engin nécessite un traitement spécial. Comme il risquait de s'oxyder, nous préférons l'immerger là pour le moment », explique l'adjoint à la sécurité.
Pour sa part, le maire de Sainte-Maxime, Vincent Morisse, réaffirme son envie de conserver et de restaurer ce vestige de l'armée US. « Nous avons pour projet de l'exposer sur le rond-point du débarquement. Si l'on retrouve les numéros de série, nous les transmettrons aux Américains, dans l'espoir qu'ils se replongent dans leurs archives », appuie l'édile.
Le littoral varois ne nous a peut-être pas encore dévoilé tous ses secrets
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