Bonjour,
Bronze ou laiton ?
Je profite de ta question pour faire un "copier-coller" d'un petit texte qui résume bien les choses.
En matière d'objets anciens , le terme bronze est souvent employé improprement, il s'agit la plupart du temps de laiton surtout depuis le XVIIème siècle. Une grande majorité des objets décoratifs ont été réalisés dans ce métal. Une des raisons est la couleur qui permet l'obtention de vernis or , c'est à dire des vernis qui imitent l'aspect de l'or. Le vernis est teinté en orange et le métal prend une couleur proche de l'or.
Toutes les sculptures XIXème sont en laiton.Au XXème siècle on est revenu sur l'utilisation du bronze pour l'art statuaire et de nos jours il existe beaucoup plus de fondeurs qui coulent le bronze que le laiton.
Le bronze par définition est du cuivre allié à de l'étain
Le laiton du cuivre allié à du zinc
Ceci est la théorie, la réalité est toute autre. De tout temps les alliages de cuivre ont été très variés cela provient du fait de l'impureté des minerais ,de leur provenance , de la disponibilité des matériaux , des techniques métallurgiques et des objectifs des fondeurs.
On trouve en particulier du plomb et de l'arsenic qui ne rentrent en principe pas ni dans le laiton ni dans le bronze.
A partir de 1% du poids de l'alliage la teneur d'un constituant modifie les propriétés de l'alliage (mise en oeuvre, propriétés mécaniques, finitions ...)
Le choix d'un alliage par le fondeur est donc fortement dépendant du contexte géo-socio-économique et de la destination de l'objet.
Plomb:le plomb reste présent dans l'alliage sous forme de nodules microscopiques qui gênent le martelage et la dorure et fragilisent le métal mais facilitent la ciselure.
Pour des objets martelés ou dorés le plomb ne peut dépasser 1% du poids de l'alliage en raison de difficultés que cela engendre pour la mise en oeuvre du métal et sa finition:
Pour la coulée la tolérance est beaucoup plus haute mais il y a donc peu de plomb dans les alliages pour cloches ou canons en raison de la fragilisation.
Le fluage du plomb (étalement sur la surface du au polissage ) donne une couleur un peu pourpre.
Zinc:Le zinc également durcit l'alliage et conduit à un changement de couleur (jaune) , la coulabilité est meilleure
Bien qu'existant depuis toujours le laiton et le bronze ont prédominé un sur l'autre suivant les époques et les lieux.
Sur la période moderne:
A la fin du XVIIème siècle le bronze a laissé progressivement la place au laiton jusqu'à la fin du XIXème où il a repris toute son importance , laissant tout de même au laiton un champ d'application: le bronze d'ameublement et d'objets décoratifs (hors statuaire) à partir de la deuxième moitié du XXème on ne fond pratiquement plus qu'en bronze, le bronze d'ameublement et l'objet décoratif en laiton disparaissant peu à peu.
Il est intéressant de remarquer que cet usage massif du laiton correspond avec l'âge d'or du "Bronze français" Copié et admiré dans le monde entier mais dont le terme "bronze" est en fait impropre.
En archéologie tout ce qui sort de terre et avec une corrosion de couleur verte était appelé "bronze", par habitude, ou facilité. Mais les analyses ont montré que beaucoup, et même la plupart de ces objets, et déjà à l'Age du Bronze, sont en fait des laitons : alliages de cuivre et de zinc, avec d'autres éléments bien entendu. Les archéologues tendent maintenant à désigner par "alliage cuivreux" l'ensemble des métaux qui sortent verts des fouilles archéologiques (bronze, laiton, cuivre et alliages exotiques) tant que l'on n'a pas déterminé par analyse leur composition.
Mais les habitudes étant tenaces, bien des publications d'aujourd'hui comportent le terme bronze pour des objets non analysés
Ceci étant dit, je pense que ton objet, n'a rien à voir avec une bague (bijou), mais que c'est plutôt une bague entretoise d'un objet décoratif ou usuel en laiton (genre pied de lampe, bougeoir, tige de suspente d'un lustre, barreau d'escalier ... et bien d'autres ).
Je ne lui donnerais moins de deux siècles.
Maintenant, je ne l'ai pas en main, et ce n'est qu'un avis, pas du tout une identification formelle.
