Merci Fouduroi pour ton avis, je suis d'accord avec toi: difficile de trancher vu le peu d'information sur l'objet entier.
Et merci Romulus pour le complément d'information. Ce demi-ceint apporte un éclairage nouveau sur l'usage éventuel de cette roulette ou d'une roulette similaire.
Un éclairage nouveau, mais aussi des questions!
Comme le souligne la Fouine, cet objet devait être d'un usage courant pour le porter en bandoulière (si la roulette présentée était montée sur le même objet!)
Alors j'ai trouvé des références diverses sur les roulettes de relieur ou de doreur:
Molette de potier:
A noter que le type de molette qui nous interesse semble avoir fait l'objet d'un correction d'hypothèse par le site
"artefacts", je cite:
"Il ne s'agit sans doute pas, comme on a pu le croire, de roulettes à orner les céramiques, mais plutôt d'un outil de pâtissier. Date incertaine. "
Cependant, après avoir approfondi le sujet, notamment un usage pour hacher le tabac, je n'ai trouvé aucune autre référence que certain site de détection où une roulette de même type était identifiée comme ayant servi à cet usage. A part les rapes à tabac et les hachoirs, point de roulette pour découper le tabac: si vous avez des références, je suis preneur.
J'ai donc poussé mes recherches sur l'utilisation du tabac, qui se fait de diverses manières: par inhalation (la prise), par mastication (la chique) et par fumée (le pétunage).
Il semblerait que la prise ait été "prisée" très tôt et le plus longtemps, au début par les classes dirigeantes (XVIème siècle), puis s'étant démocratisée avec le temps et l'usage plus courant du tabac, à toutes les classes de la socièté.
La chique semble avoir été plutôt réservée aux marins (peut-être pour des mesures de sécurité liées au feu sur les navires) et en tout cas aux classes populaires.
Et la pipe, depuis l'arrivée du tabac du nouveau monde, comme en témoigne un texte attribué à Pierre Grignon, navigateur dieppois en 1525:
"Tout en buvant, il a sorti soudain de sa bougette un objet en terre blanche que j’ai pris d’abord pour un écritoire d’écolier ; on eût dit d’un encrier avec un long tuyau et un petit gallimard ; il a rempli le gros bout de feuilles brunes, cassées par lui dans le creux de sa main, a bouté le feu dessus au moyen d’un briquet et l’instant d’après, ayant mis le tuyau entre ses lèvres, il soufflait de la fumée par la bouche, ce qui fort m’émerveilla. Il m’apprit alors que les Portugais lui avaient appris cela et qu’eux-mêmes le tenaient des Indiens Mexicos. Il appela cela « pétuner » et dit que ce pétunage éclaircit les idées et donne des pensées joyeuses…"
Notez que le "pétuneur" en question écrase la feuille de tabac dans sa main, il n'utilise aucun outil.
Cependant, une constante semble de mise, c'est son usage plutôt réservé aux hommes, l'usage par les femmes ne s'étant développé qu'à partir du XIXème siècle.
Et j'en reviens donc à l'hypothèse émise par la Fouine, d'un coupe tabac porté par la maitresse de maison accroché à son demi-ceint, à côté des clés du cellier: franchement, je ne suis pas convaincu. Du tabac déjà tranché à la maison avec un hachoir et transporté dans une blague à tabac serait à mon avis plus pratique... (parole de fumeur
)
Par contre un maitre en pâtisserie, trimballant son coq de pâtissier me choque beaucoup moins mais me parait également bizarre!
Sur ce, merci à tous pour votre participation, moi je vais me coucher.