Salut,
Un article intéressant sur le phénomène dont on parle souvent (source: DNA du 14 janvier) :
600 hectares engloutis par an
L'urbanisation fait disparaître chaque année 600 hectares de terres agricoles, soit l'équivalent de dix exploitations, dans les deux départements du Rhin. Ce chiffre fait de l'Alsace la région française la plus touchée par ce phénomène après l'Ile-de-France.
C'est l'un des principaux motifs de préoccupation des agriculteurs alsaciens. Leurs représentants ne ratent d'ailleurs pas une occasion de le rappeler : il faut d'urgence, insistent-ils, « arrêter de gaspiller des terres » et « protéger les espaces agricoles ».
Leur inquiétude est légitime. Dans la région où la surface agricole utilisée représente à peine plus de 336 000 hectares, « environ 600 hectares de terres agricoles sont artificialisées chaque année », converties en zones d'activités (industrielles, artisanales, commerciales), en lotissements et en voies de communication, indique Christian Dirwimmer, chef de service départemental de la SAFER (société d'aménagement foncier et d'établissement rural) Alsace.
« C'est l'équivalent, précise-t-il, de dix exploitations agricoles qui disparaissent par an ». Cela fait de l'Alsace « la région après l'Ile de France la plus touchée » par le développement de l'urbanisation.
Limiter les prélèvements
Ce phénomène s'explique aisément. « La très forte densité de population » (222 habitants au kilomètre carré et près du double en plaine) et la vitalité de certains secteurs économiques « induisent un certain nombre de prélèvements ». Et « ce mouvement ne se tarit pas, constate M. Dirwimmer. Nous sommes confrontés régulièrement à de nouveaux projets de lotissements ».
Les cris d'alarme poussés depuis plusieurs années déjà par le monde paysan ont au moins eu un résultat. « Aujourd'hui, observe le chef de service de la SAFER, les décideurs sont sensibilisés à ce problème ». Les maires, les responsables de collectivités locales et même les promoteurs immobiliers « essayent de limiter ces prélèvements, de raisonner » l'utilisation de l'espace, note M. Dirwimmer.
La tendance actuelle est « de densifier le centre des villages et de valoriser les bâtiments existants » plutôt que de continuer à consommer aveuglément. C'est ce même raisonnement qui a conduit le conseil général du Bas-Rhin à créer des plateformes départementales d'activité, à Dambach-la-Ville et bientôt à Mommenheim, afin de réduire le mitage.
Ce que les agriculteurs voient, eux, c'est que ces projets vont se traduire par la disparition d'une centaine d'hectares de bonnes terres agricoles à Mommenheim et, si les négociations en cours aboutissent, à la perte de 60 hectares supplémentaires à Dambach-la-Ville. A cela, il faut ajouter l'emprise de la deuxième phase du TGV Est et, peut-être, les 300 hectares que représenterait le Grand Contournement Ouest.
Évidemment, reconnaissent-ils, ces pertes sont indemnisées. Mais l'outil de travail qu'elles sont censées compenser est, lui, définitivement perdu.
D'ailleurs, si vous passez en voiture à Mommenheim, vous verrez des centaines de trous/tranchées des fouilles préventives de chaque côté de la route (pour la fameuse plateforme d'activité dont ils parlent dans l'article).
Les tranchées qu'ils avaient fait il y a plusieurs semaines un peu plus près de l'autoroute ont déjà été rebouchées.
A+
Yannick
Un article intéressant sur le phénomène dont on parle souvent (source: DNA du 14 janvier) :
600 hectares engloutis par an
L'urbanisation fait disparaître chaque année 600 hectares de terres agricoles, soit l'équivalent de dix exploitations, dans les deux départements du Rhin. Ce chiffre fait de l'Alsace la région française la plus touchée par ce phénomène après l'Ile-de-France.
C'est l'un des principaux motifs de préoccupation des agriculteurs alsaciens. Leurs représentants ne ratent d'ailleurs pas une occasion de le rappeler : il faut d'urgence, insistent-ils, « arrêter de gaspiller des terres » et « protéger les espaces agricoles ».
Leur inquiétude est légitime. Dans la région où la surface agricole utilisée représente à peine plus de 336 000 hectares, « environ 600 hectares de terres agricoles sont artificialisées chaque année », converties en zones d'activités (industrielles, artisanales, commerciales), en lotissements et en voies de communication, indique Christian Dirwimmer, chef de service départemental de la SAFER (société d'aménagement foncier et d'établissement rural) Alsace.
« C'est l'équivalent, précise-t-il, de dix exploitations agricoles qui disparaissent par an ». Cela fait de l'Alsace « la région après l'Ile de France la plus touchée » par le développement de l'urbanisation.
Limiter les prélèvements
Ce phénomène s'explique aisément. « La très forte densité de population » (222 habitants au kilomètre carré et près du double en plaine) et la vitalité de certains secteurs économiques « induisent un certain nombre de prélèvements ». Et « ce mouvement ne se tarit pas, constate M. Dirwimmer. Nous sommes confrontés régulièrement à de nouveaux projets de lotissements ».
Les cris d'alarme poussés depuis plusieurs années déjà par le monde paysan ont au moins eu un résultat. « Aujourd'hui, observe le chef de service de la SAFER, les décideurs sont sensibilisés à ce problème ». Les maires, les responsables de collectivités locales et même les promoteurs immobiliers « essayent de limiter ces prélèvements, de raisonner » l'utilisation de l'espace, note M. Dirwimmer.
La tendance actuelle est « de densifier le centre des villages et de valoriser les bâtiments existants » plutôt que de continuer à consommer aveuglément. C'est ce même raisonnement qui a conduit le conseil général du Bas-Rhin à créer des plateformes départementales d'activité, à Dambach-la-Ville et bientôt à Mommenheim, afin de réduire le mitage.
Ce que les agriculteurs voient, eux, c'est que ces projets vont se traduire par la disparition d'une centaine d'hectares de bonnes terres agricoles à Mommenheim et, si les négociations en cours aboutissent, à la perte de 60 hectares supplémentaires à Dambach-la-Ville. A cela, il faut ajouter l'emprise de la deuxième phase du TGV Est et, peut-être, les 300 hectares que représenterait le Grand Contournement Ouest.
Évidemment, reconnaissent-ils, ces pertes sont indemnisées. Mais l'outil de travail qu'elles sont censées compenser est, lui, définitivement perdu.
D'ailleurs, si vous passez en voiture à Mommenheim, vous verrez des centaines de trous/tranchées des fouilles préventives de chaque côté de la route (pour la fameuse plateforme d'activité dont ils parlent dans l'article).
Les tranchées qu'ils avaient fait il y a plusieurs semaines un peu plus près de l'autoroute ont déjà été rebouchées.
A+
Yannick