Médaille Christ IHS - Saint François d'assise recevant les stigmates - EDIT MODÉRATION

[aissa]

Bonsoir
Quelqu'un aurait-il la bonté de m'identifier cette médaille, assez légère , (16x 22 mm). C'est surtout la signification de la scène que j'aimerais connaitre et si il y a une datation ce sera parfait.
Pas trouvée par moi, l'id c'est pour un pote.
Merci à vous.

[Germain]

Salut,
Je dirais que ce style de médaille correspond à un modèle du XVIIème/XVIIIème siècle (l'attache aurait pu nous aider... ).
Traduction des initiales au revers I H S...... IESUS HOMO SALVATOR (latin): Jésus Sauveur des Hommes

On va attendre le passage des experts qui t'en diront certainement plus à son sujet.

[fouduroi]

Bonsoir,

Médaille , à mon avis, du XVIIIe siècle.

Avers.
Le monogramme des Jésuites.

Revers
Saint François d'assise recevant les stygmates.

Pourquoi réunir ces deux choses, alors que St François d'Assise n'était pas un Jésuite?


Le monogramme IHS surmonté d'une croix et accompagné des 3 clous est considéré comme étant le monogramme de la Compagnie de Jésus (les Jésuites), et les trois clous, représentent les clous utilisés pour crucifier Jésus.
Mais ils sont aussi l'expression des trois vœux de religion: pauvreté, chasteté, obéissance.

Et ces trois vœux sont les trois vœux des Franciscains (fondés par St François d'Assise).
Ils portent la corde à trois nœuds qui rappelle les trois vœux évangéliques qui sont à la base de la vie franciscaine.

Ici, sur cette médaille, les clous sont représentés plus grands que d'habitude, comme si on voulait les mettre en évidence, et donc mettre les 3 vœux en évidence; d'où je pense, la présence de François d'assise.

[Germain]

Merci pour ses précisions....
Je suis toujours aussi admiratif.....

[aissa]

Bonsoir
Merci à vous
Et particulièrement à fouduroi pour cette identification très bien détaillée
Encore merci

[jaz29]

hello
belle médaille bien commentée et identifié par Fouduroi

vrai le revers surprend avec avers , une bonne relation avec ordre des frères mineurs
voici un copié collé du net
Depuis le temps de saint François d'Assise les voeux de religion sont au nombre classique de trois: pauvreté, chasteté, obéissance. On en conclut que les trois clous du sceau de la Compagnie sont considérés comme l'expression des trois voeux. Le disciple de Jésus, qui veut suivre son Seigneur crucifié, se laisse clouer à la croix par les trois voeux.

Thomas de Celano, nous apprend que François d'Assise vénérait très spécialement le nom de Jésus et le savourait en le prononçant (1 Cel 86, 115 ; 2Cel 199). St Bernardin de Sienne (1380-1444), le grand réformateur de l'Ordre franciscain, en fit le thème principal de sa prédication populaire. Il faisait afficher en tous lieux une représentation du monogramme de Jésus (IHS dans un soleil), comme une protection et un mémorial du salut. - Le succès qu'il remporta auprès des foules lui suscita des jalousies. Il fut dénoncé auprès de l'Inquisition, comme propageant une dévotion "idôlatrique", car selon certains théologiens dominicains, le nom de Jésus ne pouvait pas être invoqué sans lui opposer le nom de Christ qui disait la vocation messianique et la personne divine de Jésus. Ces subtilités furent victorieusement repoussées par st Bernardin de Sienne qui dût se justifier devant le Pape. - St Jean de Capistran prit sa défense auprès du pape Martin V. Celui-ci approuva la dévotion au Nom de Jésus et voulut faire de Bernardin l'évêque de Sienne. Mais Bernardin refusa, préférant continuer ses prédications en Italie. D'autres célèbres prédicateurs franciscains répandirent cette dévotion au nom de Jésus, comme st Jacques de la Marche et Bernardin de Bustis. Le 7 janvier 1432, malgré de nouvelles attaques contre Bernardin, le pape Eugène IV imposa le silence à ses détracteurs. En 1530, la fête du Saint Nom de Jésus fut accordée aux Frères Mineurs, et étendue à l'Eglise universelle en 1722, par le pape Innocent XIII.

http://www.persee.fr/doc/pharm_0035-234 ... 6_236_1834
http://ubicumqueetsemper.blogspot.fr/20 ... scain.html

[aissa]

bonsoir
Merci jaz29, pour le complément