EXTRAIT DU SITE LEGIO VI
Malgré leur relative abondance dans les fouilles de sites du Haut Moyen-Age, les agrafes sont encore des objets assez méconnus. De plus, bien peu de travaux spécifiques leur ont été consacrés en Provence, ou même ailleurs, contrairement à d'autres catégories de mobilier métallique comme les fibules, les statuettes...
Pourtant, leur étude est intéressante : elle débouche, comme celle d'autres d'objets fabriqués en séries, sur des considérations d'ordre technologique et chronologique.
Les agrafes font partie des objets utilitaires étroitement liés à la vie quotidienne des personnes qui vivaient sur notre territoire après la fin de l'empire romain. Comme leur nom l'indique, elles servaient surtout à agrafer des vêtements. Elles retenaient deux parties du vêtement, les crochets étant passés dans des trous pratiqués dans l’étoffe ou simplement piqués dans le tissu. On les découvre dans les sites d’habitats, ,,,et assez fréquemment dans les milieux funéraires, ce qui démontre qu’elles servaient aussi d'agrafes de linceul, dites de "suaire".
Les agrafes décrites ci-après ont principalement été trouvées près de la ville d’Arles, notamment en Camargue, mais aussi tout autour du Massif des Alpilles (communes de Saint-Rémy-de-Provence, Tarascon, Graveson, Maillane…).
La générosité est l'esprit de l'homme le courage et la droiture sa voie.