Tant que c'est réversible (et correctement appliqué), il n'y a pas de drame.
Para et cire ont justement étaient conçus à cet effet, pour répondre aux besoins des restaurateurs de pouvoir revenir en arrière. Historiquement, les traitements étaient irréversibles et il était parfois plus contraignant de virer l'ancien traitement plutôt que de stabiliser la monnaie elle même.
En fait, il y a une une grosse confusion de la plupart des gens sur la notion de patine. (la flemme de retrouver le sujet où j'en parlais de manière plus poussée, sorry)
La patine, c'est le résultat d'un produit de corrosion.
Pour faire simple, ça correspond à tout ce qui se forme dès lors que l'objet est enfoui par réaction mécanique (frottement cailloux,...) ou électro-chimique (produit de corrosion mais le mot corrosion est connoté de manière négative dans notre langage, on va donc plutôt dire que ça correspond à tous les échanges chimiques entre la monnaie et son environnement)
Si on est vraiment puriste, on devrait faire remonter la notion de patine dès la formation de l'alliage : les constituants de celui-ci, la chauffe, la frappe, la vie de 'objet (circulation, etc etc...) et bref c'est sans fin.
Pour simplifier, en détection on considère la formation de la patine dans son environnement d'enfouissement.
A partir de là, il y a un concept important (volontairement simpliste) à retenir.
La formation de la patine se fait par échange d'ions entre l'objet et son environnement, via es échanges gazeux et/ou aqueux.
Pour simplifier (encore et encore

), soit l'alliage de l'objet va "perdre" des ions par libération, soit en "gagner" par absorption.
En fonction de l'alliage et de l'environnement, tout ce mélange va se dissoudre ou se consolider. C'est ce qui va donner une patine stable ou instable, ou plutôt un produit de corrosion stable ou instable pour être précis dans les termes.
En détection on retient le mot "patine" pour définir un objet qui a un aspect esthétique plaisant....mais en fait ce n'est que la résultante d'un produit de corrosion. Et parfois ce résultat est stable ou pas.
Quand c'est stable et qu'on maintient un taux d'humidité de stockage bas (milieu sec avec taux d'humidité "normal", pas la peine de psychoter), il y a très peu de risque que le produit de corrosion se réactive.
Je me répète mais je parle d'un objet stable, c'est à dire non friable, non poreux, pas de présence d’éléments poudreux, il y a peu d'intérêt à utiliser une cire.
Ca protège si on manipule souvent l'objet, ça donne un petit côté brillant si y va avec parcimonie, ça fait ressortir les reliefs s'ils sont trop amoindris,...mais ça donne un aspect un peu plastique.
Comme la Renaissance est réversible, ça ne coûte pas grand chose de le faire. Attention toutefois, comme c'est filmogène, si jamais l'objet a une humidité résiduelle, et bien cette humidité va rester "dans" l'objet.
Bref c'est un choix qui ne peut se faire qu'en ayant l'objet sous les yeux.
Quand c'est instable, là il convient de trouver la cause de l'instabilité.
Et là malheureusement, c'est du cas par cas. On fait du curatif par ablation mécanique de ce qui est considéré comme "mort", et on stabilise, soit avec Paraloïd, soit avec Renaissance (voir mes posts sur le sujet). Mais là aussi, il faut bien le faire. C'est rarement su systématique.
Ca s'arrête là pour nous détectoristes. Il y a plein d'autres choses mais la mise en oeuvre est trop compliquée.
Et encore une fois, pour ceux qui lustrent ou cirent leurs objets, utilisez la Renaissance plutôt que la cire d'abeille (instable chimiquement), que l'huile d'olive (acide) ou que sais-je encore.
Un petit pot de Renaissance ça doit valoir 12 balles et ça va vous faire des années. Inutile de se priver.
Au moins c'est stable chimiquement, c'est non jaunissant, non perméable et facilement réversible.