Merci pour vos réponses, en effet c’est passionnant cette histoire de Garrot ou pas.
J’ai fais ma petite enquête aussi, et en aillant lu le livre ( Étude sur la trousse d'une chirurgien gallo-romain du IIIe siècle Par le docteur Victor Deneffe ) je ne trouve pas ca déconnant que cette boucle servait de garrot. En effet comme une boucle de ceinture le médecin pouvait s’en servir pour serrer une bandelette autour du bras.
Quand on lit le passage des deux boucles trouvées dans la trousse qui était dans le vase, je trouve que l’explication du docteur est convainquante.
Voici le passage :
Étude sur la trousse d'une chirurgien gallo-romain du IIIe siècle
Par le docteur Victor Deneffe
« 9, 10. — Nous rencontrons alors deux boucles, dont l'une possède encore l'ardillon qui servait a arrêter la bande. (Planche 4, fig. 12.) Le temps a détruit cette bande, il n'en reste aucun débris ; elle a pu servir a deux usages. D'abord en serrant une bande autour du bras, on arrête la circulation dans les veines superficielles et on facilite la sortie du sang dans l'opération de la saignée. La pression exercée par la bande immobilise les veines et les empêche de rouler et de fuir au devant de la lancette qui cherche a les percer.
Hippocrate recommande déjè l'application d'une bande autour du bras au moment de la saignée. « Les veines du bras doivent êlre assu» jetties avec des ligatures, la chair qui les recouvre n'étant pas chez » beaucoup de personnes bien unie avec les veines. La chair glisse et de la sorte il advient que les deux ouvertures ne se correspondent )) plus, d’où gonflement venteux de la veine recouverte, obstacle a l'écoulement du sang et chez beaucoup a cette occasion, suppuration. Une telle maniere de faire entraine deux inconvénients, a savoir souffrance a l’opèré et grand discrédit pour l’opérateur. Le même précepte s'applique a toutes les veines. »
Celse écrivain du 1er siècle de notre ère, n'entre pas dans les détails du manuel opératoire de la saignée. mais il est infiniment probable qu'on serrait aussi, a son époque, au moyen d'une bande, Ie bras dont on voulait faire gonfler les vaisseaux. Le Conseil Hippocratique de Fapplication préalable d'une bande autour du bras, ne devail pas être inconnu, puisqu'on le retrouve encore dans un auteur du Vlle siècle Paul d'Egine. « Or donc, dit le dernier des écrivains grecs, il faut avec une bandelette étroite faire une ligature autour des muscles du bras. » (Chap. XL. De la phlébotomie).
Cette bande pouvait aussi servir pour arrêter des hémorrhagies, en étranglant le membre blessé entre le cceur et la plaie. Cette hémostase ne pouvait être que momentanée.
Quant a la seconde boucle (Planche 4, fig. 11), elle est, formée par un serpent adeux têtes recourbé sur lui-même en forme d'anneau au dessous duquel une ouverture rectangulaire recoit l'insertion de la bande. Les deux têtes se regardent, séparées l'une de l'autre par quelques millimètres d'intervalle. Ici point d'ardillon capable d'arrêter la bande, mais l'extrémité de celle-ci était sans doute munie d'une ajoute métallique qui s'emboitait dans l'anneau et fixait le bandage d'une maniere solide. Ce genre de fermeture est encore tres répandu aujourd'hui. L'extrémité métallique dont nous parlons se sera détruite comme la bande elle-même. »